Quand les milléniaux investissent dans l’immobilier

FINANCES. «Mon objectif, c’était d’avoir des actifs d’un million$ avant 30 ans. Finalement, je l’ai atteint avant d’avoir 25 ans», lance Brandon Dumais, investisseur immobilier… et représentant aux ventes à temps partiel chez Telus Mobilité.

Avec sa conjointe Léane Chênevert, le Shawiniganais s’est lancé dans l’immobilier il y a quatre ans en achetant un premier triplex sur la rue Lambert à l’âge de 20 ans. «Nous avions un chien et c’était de plus en plus difficile de trouver des loyers qui les acceptent. On a donc décidé de devenir propriétaire», dit-il tout bonnement pour justifier son choix.

Brandon Dumais possède aujourd’hui quatre immeubles comptant 12 portes dont l’évaluation marchande est d’environ 1,3 million$. «Je ne suis pas très manuel alors, on achète seulement des logements qui ont été rénovés. Quand c’est en ordre, ça ne prend pas de ton temps, tu peux demander plus cher pour tes loyers et tu as de bons locataires», explique-t-il.

Élevé par une mère monoparentale de quatre enfants, Brandon Dumais a grandi dans un milieu modeste, bien loin du profil qu’on imagine de l’investisseur immobilier. «Je suis bon avec les chiffres tandis que ma blonde qui est agente administrative est à l’aise avec la paperasse. On se complète bien.»

Dans sa quête de bonnes affaires, le jeune homme ne cherche pas les aubaines sur les sites immobiliers. «Quand je vois un bloc bien entretenu, je contacte le propriétaire. Je préfère ça aux immeubles sur le marché vendus par un agent. Tu paies moins cher de cette façon», révèle Brandon Dumais.

Avec la COVID-19 qui a créé une surchauffe immobilière, le jeune couple en a profité pour faire réévaluer ses actifs qui s’étaient évidemment appréciés. «Avec cette nouvelle évaluation auprès de l’institution financière, on a pu améliorer nos garanties et acheter un quadruplex presque neuf qui nous a permis de franchir le million$ en valeur.»

Pour Brandon Dumais, tout se résume à sortir sa calculatrice et établir une bonne stratégie de financement. C’est-à-dire négocier les frais de notaire, bénéficier de la remise en argent allant jusqu’à 5% offert par la caisse, tirer profit de SCHL pour amoindrir au maximum la mise de fonds, etc. «Les jeunes de mon âge ont peur de se lancer là-dedans, mais c’est bien plus accessible qu’on le pense», estime le Shawiniganais qui consacre trois jours par semaine chez Telus.

«Travailler quarante par semaine, ça veut dire que j’ai juste deux jours pour faire le lavage, mon ménage, m’occuper de mon chien et faire des loisirs avec ma blonde. Ce n’est pas dans ma mentalité. On aime ça voyager et on compte bien le faire encore plus quand ça sera permis.»

En mensualité, le couple Dumais-Chênevert paie un peu moins de 7000$ en hypothèques, taxes foncières et assurances. «On se garde un petit montant sur les loyers qu’on perçoit, mais notre but, ce n’est pas de faire de l’argent rapidement, mais bien de développer une liberté financière qui nous permettra dans quelques années de pouvoir voyager sans travailler, juste en s’occupant de nos immeubles», termine Brandon Dumais.