Qui êtes-vous?

CHRONIQUE. Orientation, désir, identité, vie quotidienne, acte sexuel… difficile d’être sexuel de nos jours… En fait, comme un buffet chinois: il est embêtant de s’y retrouver et de connaître la saveur qui nous plait le plus parmi tous les «choix» disponibles.   

D’abord distinguons l’orientation de l’identité sexuelle. L’identité sexuelle, c’est la perception de soi-même: être un homme, être une femme, être une femme dans un corps d’homme ou, l’inverse: être un homme dans un corps de femme; ce qu’on appelle la transsexualité.

L’orientation sexuelle, quant à elle, est définie comme l’attirance privilégiée, la préférence sexuelle et émotionnelle. Majoritairement, encore aujourd’hui, l’hétérosexualité est l’orientation générale.

Nous connaissons l’homosexualité depuis environ un siècle. De «homo» qui signifie «même», l’homosexuel(le) vivra ses attirances et son quotidien avec une personne de même sexe biologique qu’elle.

La personne bisexuelle, quant à elle, sera attirée sexuellement autant par les personnes de son sexe que par les personnes de sexe complémentaire. Où on se fourvoie souvent, c’est dans le vivre au quotidien. Une vraie personne bisexuelle pourra ainsi adopter un enfant, prendre une hypothèque, aller en social autant avec un homme ou avec une femme et s’y sentir aussi bien. Être bisexuel ce n’est pas seulement sexuel, c’est aussi émotif et social.

Le pansexuel ou omnisexuel est une personne qui est attirée et qui habiterait avec une autre personne quelle que soit son identité ou son orientation.

Le sapiosexuel est une personne qui est érotisée par le cerveau d’une personne plutôt que par son aspect émotif ou corporel. L’intellectualisation, la rationalisation et l’intelligence s’avèrent, pour le sapiosexuel, la plus grande des attirances.

L’androsexuel (de «andros» qui signifie homme) et le gynesexuel (de «gynè» qui signifie femme) sont des personnes qui sont attirées strictement par la masculinité ou la féminité que dégage l’autre. Une personne peut donc, sans être homosexuelle, être attirée par une personne de son sexe de par la virilité ou la féminité ressentie.

Le panromantique, quant à lui, est une personne attirée strictement par le romantisme et la galanterie. Aucune sexualité n’est ici ressentie ou exprimée.

À l’opposé, on retrouve l’aromatique: une personne qui n’est attirée que par le sexe sans connotation affective.

L’autosexuel: auto = soi. Il s’agit donc d’une personne qui est sexuellement attirée que par soi-même.

Ce survol ne saurait nous rappeler que, en terminant, le plus grand déterminant est plus la vie debout que la vie couchée! Quelle que soit notre identité ou notre orientation, c’est dans notre vie de tous les jours que l’on déterminera, pour sûr, notre définition de soi et de notre sexualité.