Rapport d’impôt unique: Marie-Louise Tardif solidaire de Legault

EMPLOIS. Marie-Louise Tardif demeure solidaire de François Legault qui demande au futur premier ministre du Canada de confier aux fonctionnaires québécois le traitement des rapports d’impôts fédéraux provenant du Québec.

Cette revendication est potentiellement synonyme de pertes d’emplois dans le comté de Laviolette – Saint-Maurice compte tenu de la présence du Centre national de vérification et de recouvrement (CNVR) à Shawinigan et de ses 1600 salariés.

«Ma compréhension est que nous ne serons pas touchés puisqu’on ne fait plus de traitement de rapport d’impôt ici depuis 2016. C’est à Jonquière qu’il risque d’y avoir des pertes d’emploi et ça, ce n’est pas mon comté», soutient la députée en entrevue avec L’Hebdo.

Soulignons que les déclarations d’impôt transitant au CNVR de Shawinigan proviennent du Québec mais aussi de l’Ontario et des trois provinces des Maritimes. C’est ce mandat national qui fait croire à la députée que le fédéral maintiendrait ses emplois à Shawinigan.

Marie-Louise Tardif rappelle par ailleurs que cette demande de déclaration d’impôt unique a fait l’objet d’une motion votée à l’unanimité à l’Assemblée nationale en mai 2018 alors que les libéraux formaient le gouvernement.

«Le gouvernement fédéral connait la position du Québec depuis ce temps-là et en toute connaissance de cause, il a annoncé en début d’année 2019 qu’il allait investir des millions de dollars pour reconstruire un centre à Shawinigan. Il n’aurait pas annoncé ça s’il pensait le fermer plus tard. Sinon, ça serait de la mauvaise gestion», poursuit la députée caquiste. Elle va même plus loin en se disant prête à manifester devant le centre advenant qu’Ottawa ne vienne à mettre la clé dans la porte pour punir le Québec.

La représentante de Laviolette – Saint-Maurice souligne par ailleurs qu’une déclaration d’impôt unique allait forcément créer des emplois à Revenu Québec et que l’expertise des employés fédéraux serait accueillie à bras ouverts même dans le secteur privé.

Enfin, compte tenu du mandat de vérification et de recouvrement des employés de Shawinigan, Marie-Louise Tardif se dit étonnée de la position du syndicat qui s’oppose vigoureusement à la demande du Québec. «Je ne comprends pas cette décision. Je serais prête à les rencontrer pour qu’ils me l’expliquent», termine-t-elle.