Règlement hors cour de 1,7 M$ entre la Ville et DJL

AFFAIRES MUNICIPALES. La Ville de Shawinigan et Continental, division de Construction DJL, en sont venus à une entente le 3 février dernier et la municipalité remettra la somme de 1 778 172,31$ à la compagnie pour des dépassements de coût de travaux effectués sur le boulevard des Hêtres.

DJL qui était chargé du réaménagement du boulevard des Hêtres en 2010, a poursuivi Shawinigan en mai 2012 en évoquant que la Ville «a notamment émis ou exigé de [sa filiale] Continental une quantité anormale de modifications, de directives de changement (plus d’une centaine) et de travaux supplémentaires […]».

Lors de l’assemblée publique de mardi soir, le conseil municipal a adopté un règlement d’emprunt de 1,762 M$ sur 10 ans, afin de procéder au paiement. De la somme totale, 1 549 573$ concerne le montant du jugement incluant capital, intérêts et frais, 79 869$ pour les honoraires professionnels, et la différence pour les taxes et frais de financement.

« La présente entente ne constitue pas un aveu quelconque de la part des parties et est uniquement faite dans un esprit de compromis et dans le but de mettre fin à un litige », peut-on lire dans le jugement.

En plus de ce montant, la Ville a dû payer la totalité des travaux du boulevard des Hêtres de 8,340 M$ comme les travaux n’ont pas été effectués dans les temps pour recevoir une subvention.

Le maire Michel Angers n’a pas mâché ses mots lors de la séance. « Pour ce projet, un montant prévu était de 7,61 M$, et DJL l’avait obtenu pour 1,5 M$ de moins que l’estimé. C’est probablement un des pires contrats qu’on a donnés avec tous les problèmes qu’on a eus. On nous a demandé 105 directives de changement, que nous avons accordé parce que DJL a trouvé toutes sortes de problématiques qui n’étaient pas dans les plans, pour un montant additionnel de 1,28 M$. D’autres demandes ont fait grimper le contrat à 10,5 M$. Ça, c’était avant la Commission Charbonneau. Sur la poursuite de 3,1 M$ par DJL, nos avocats nous ont conseillé de couper la poire en deux puisque nous n’avons pas pu prouver ces demandes. Je peux affirmer que c’est un dossier que le conseil municipal a sur le cœur. »