René Ricard range ses camions

AFFAIRES. Véritable institution dans le secteur Grand-Mère, l’entreprise Excavations RMG cessera ses opérations ce printemps après 40 ans d’existence.

Après mûres réflexions au cours des derniers mois, René Ricard a décidé de ranger ses camions et excavatrices et prendre sa retraite à l’âge de 68 ans. « Je termine mes contrats. J’en ai jusqu’au mois de juin ou juillet maximum et j’arrête », confie l’homme d’affaires qui dit avoir pris cette décision en raison de problèmes de santé.

René Ricard avait fondé Excavations RMG – pour Ricard, Melançon et Gélinas – en 1983 avant de racheter quelques années plus tard les parts de ses associés. Auparavant, il avait travaillé douze ans pour l’entreprise de son père Gérard Ricard qui comptait alors qu’une dizaine d’employés contre plus de 40 aujourd’hui.

Il y a quelques semaines, il a annoncé sa décision à ses employés. Un moment difficile confie-t-il autant pour lui que pour eux. « Heureusement, ils sont quasiment déjà tous placés », se réjouit-il. Il compte liquider son inventaire d’une trentaine de véhicules de toutes sortes quand il aura terminé ses contrats.

De son aveu, René Ricard confie que si son fils Steve, décédé en décembre 2012 à la suite d’un fulgurant cancer, était encore là, Excavations RMG poursuivrait sa route. « C’était ma relève. Il avait travaillé pour moi durant quelques années et il s’apprêtait à revenir quand il est tombé malade. il avait la main pour diriger », souligne l’homme de 68 ans qui comptait aussi sur sa fille Nancy dans l’équipe de direction.

René Ricard est aussi connu pour avoir appuyé d’innombrables causes au cours des années. « Je pense que le seul organisme qui ne m’a pas demandé d’être président d’honneur, c’est le Club Lions, sourit-il. Les Optimistes, la coopérative santé, le Séminaire Sainte-Marie, les feux d’artifice, les clubs de hockey, j’ai toujours dit oui. »

Pour sa retraite, René Ricard prévoit prendre les premiers mois pour s’occuper de sa santé et prendre des marches. Mais l’homme qui a travaillé sans relâche ces 52 dernières années ne pense pas être en mesure de ne rien faire trop longtemps. « Je ne dis pas que je ne viendrai pas donner un coup de main à d’autres entrepreneurs un jour ou deux s’ils ont besoin. Quand il manquait quelqu’un chez nous, c’est moi qui embarquais dans le loader », termine le sympathique entrepreneur.