Ruban blanc: sensibiliser les adultes de demain

RUBAN BLANC. Après avoir réalisé une vidéo avec 14 hommes provenant de différents milieux pour sensibiliser la population à la violence faite aux femmes l’an dernier, La Séjournelle a décidé d’aller à la rencontre des classes de secondaire 4 et 5 de l’école secondaire Val-Mauricie et du Séminaire Sainte-Marie, avec lesquelles elle a réalisé deux projets pour la cause.

Du 25 novembre au 6 décembre prochain, jeunes et moins jeunes sont invités à porter le ruban blanc, qui est le symbole du mouvement des hommes désirant mettre fin à la violence faite aux femmes. Les élèves de Val-Mauricie et du Séminaire Sainte-Marie recevront deux rubans blancs, un pour eux et l’autre pour un proche. «Notre but a été de s’adresser aux adultes de demain. Nous avons voulu les sensibiliser et je crois qu’ils ont pu tracer des liens avec ce qu’ils ont déjà vécu. Au début, ils étaient gênés, mais plus nos présentations avançaient, plus nous sentions qu’ils étaient attentifs à notre message. Nous avons eu plusieurs questions sur notre réalité à La Séjournelle», a expliqué Chantal Vincent.

L’école secondaire Val-Mauricie a fait un énorme ruban blanc à l’extérieur à la mi-novembre, alors que le Séminaire Sainte-Marie a produit une vidéo qui se retrouvera bientôt en ligne. Les jeunes semblent avoir été touchés par le message qu’ils ont reçu. «La violence est un geste qui peut être physique, mais également dans l’intention de faire peur, comme lancer un objet ou donner un coup sur une table», a lancé Chantal. «Elle peut être psychologique. Est-ce que c’est bien la jalousie dans un couple?», a demandé son collègue Jean-François Daneault aux différents groupes.

Alors que certains pensaient que la jalousie pouvait être bien dans certains cas, d’autres n’étaient pas de cet avis. «L’idéal, c’est d’avoir une bonne communication et de parler de ce qu’on aime, comme de ce qu’on aime moins», a mentionné Chantal.

Un élève y a été d’un témoignage lors d’une présentation à l’école secondaire Val-Mauricie. «Ce n’est pas facile d’intervenir lorsque tu vois un ami agir de la sorte. Nous ne sommes pas des policiers. Ça m’est déjà arrivé et j’ai eu peur qu’il réagisse contre moi. J’ai par la suite arrêté de me tenir avec lui», a-t-il raconté. «Parfois, lorsqu’on ouvre la porte à la personne qui subit la violence, elle y réfléchit. Elle sait que des ressources sont présentes pour elle. C’est déjà un très bon travail», a mentionné l’un des conférenciers.