Sainte-Flore pourrait doubler de taille

Le pittoresque village de Sainte-Flore pourrait doubler de taille advenant que le projet de développement résidentiel qui s’amorcera en 2012 soit mené à terme.

Michel Normandin et Ginette Lefebvre démarreront leur projet le printemps prochain en mettant en vente 24 terrains et 23 dans une seconde phase. Ces futures maisons seront construites sur ce qui est actuellement un vaste champ encadré par 50e avenue, la 25e rue et la 30e rue.

Partenaire du projet, la Ville de Shawinigan construira à l’automne 2012 deux rues pour accéder au futur quartier. La majorité des terrains ont une superficie de 72 pieds de façade par 115 pieds de profondeur, soit 8280 pieds carrés mais certains vont jusqu’à 30 000 pieds carrés. Un passage piétonnier sera aussi aménagé pour se rendre au cœur du village. La Caisse Desjardins de la Vallée-du-Saint-Maurice est aussi associée au projet puisqu’elle est déjà partenaire dans le Programme d’accès à la propriété de la Ville.

À 2.50$ du pied carré, c’est dire que les prix des lots débutera à 20 000$ l’unité. L’entente entre le promoteur et la ville prévoit l’imposition d’une taxe d’amélioration locale pour les services d’aqueduc et d’égout, ce qui représentera en moyenne près de 20 000$ qui seront répartis sur le compte de taxes foncières sur une période de 15 ans.

«C’est un projet de retraite», explique Michel Normandin, un Shawiniganais habitant le centre-ville et qui travaille à l’usine A.B.I. à Bécancour. Avec sa conjointe, il a acquis il y a trois ans cet immense terrain qui part derrière les maisons de la 50e avenue et qui se rend jusqu’au pied de l’autoroute 55 nord, à l’entrée du secteur Grand-Mère.

Il aurait voulu amorcer son projet dès 2011 mais les approbations du ministère de du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) ont retardé. Bien qu’il se décrive lui-même comme un urbain, Michel Normandin sait quand même reconnaître le caractère campagnard de Sainte-Flore et il entend bien le respecter.

«Les constructions devront conserver le charme bucolique du village. On va privilégier l’utilisation de revêtement de type Canexel, le bois torréfié, les grandes galeries. On va aussi demander un droit de regard sur les plans avant que la construction débute.» Les promoteurs sont mêmes prêts à refuser des offres d’acheteurs qui voudraient combiner deux ou trois terrains contigus pour y ériger une immense propriété.

Même si la promotion du futur quartier ne tient pour l’instant qu’à une affiche au centre du village – il a commencé à parler de son projet lors du Rendez-vous des peintres en août dernier – Michel Normandin confie avoir reçu déjà une vingtaine d’appels d’information. «Et là dedans, il y avait beaucoup de jeunes parents», se réjouit le promoteur.