Séances publiques: une période de questions plus restrictives
SHAWINIGAN. «Vous êtes naïf M. le maire!» «Venez pas me dire que vous n’êtes pas plus intelligents que ça!» «Êtes-vous capables de penser?» Ce genre de déclaration lors des séances publiques ne sera plus toléré par la Ville de Shawinigan qui se dotera d’un code d’éthique afin d’encadrer la période de questions lors des séances publiques de la municipalité.
Avant la période de questions de l’assemblée du mois d’août qui se déroulait mardi, le maire Michel Angers a annoncé que le code d’éthique allait être mis en place à compter de l’assemblée du mois de septembre prochain.
«Au cours des derniers mois, il y a eu un certain manque de respect envers des conseillers ou conseillères, du membre du personnel et de la direction. Le conseil a l’intention de resserrer cette situation», a lancé le maire Angers.
Selon la réglementation municipale, la période de questions doit être d’une durée de 30 minutes, mais le conseil municipal n’a jamais arrêté une assemblée et la période de questions en se basant sur ce point. «On n’a jamais fait ça. On va continuer à être souple tant que la période de questions se fait de la bonne façon, dans l’ordre et dans le respect. On n’est pas sur Facebook ici, on est en séance publique», ajoute le maire Angers.
Maintenant que les assemblées du conseil municipal sont diffusées sur le Web et à la télévision, plusieurs citoyens ont fait parvenir des messages à la Ville de Shawinigan pour dénoncer les longues interventions qui reviennent souvent, et le manque de respect.
«J’ai eu des paquets de courriels et plusieurs personnes me disaient qu’ils aiment regarder les séances publiques à la télévision, mais il y a du monde qui exagère. Des fois 12 minutes, 15 minutes, 20 minutes… Ils nous disent qu’ils arrêtent d’écouter et que nous sommes trop patients. Les gens ne tolèrent plus le manque de respect. C’est peut-être un peu de ma faute, parce que je suis assez tolérant. Suite à certaines attaques sur les conseillers, le personnel et la direction, le conseil dit que c’est assez. Le phénomène que ce soit les citoyens qui nous interpellent pour resserrer la période de questions, c’est nouveau», poursuit M. Angers.
Le citoyen qui manquera de respect à l’avenir sera invité à retourner s’assoir dans la salle. «Ce n’est pas une salle de spectacle ici, et il y en a qui viennent se donner en spectacle. On s’inspirera du modèle de Trois-Rivières et ça se passe relativement bien à Trois-Rivières. Parfois, on n’est plus dans une période d’information pour le public, mais dans un spectacle. Notre objectif est d’informer les citoyens et la période de questions fait partie de ça», conclut Michel Angers.