Shawinigan se tourne vers l’économie sociale

ÉCONOMIE. À l’image de Montréal et d’autres villes au Québec, la ville de l’Énergie a choisi d’encourager les entreprises en économie sociale sur son territoire.

Le maire de Shawinigan Michel Angers parle d’une orientation naturelle. «En tant que municipalité, on a une portée sociale et si on peut encourager les entreprises collectives qui font de la réinsertion sociale, tant mieux!»

Ainsi, plutôt que d’aller vers le privé, Shawinigan entend encourager les entreprises qui oeuvrent en économie sociale à cause de leur mission et de leur portée dans la communauté.

«Par exemple, à Montréal, on encourage une entreprise sociale qui produit des uniformes pour vêtir les pompiers de la Ville», explique-t-il. «Lorsque ce sont des gens de chez nous qui en font partie, ce n’est pas une question de profit, mais d’humain.»

Cette tendance se fait en accord avec la mentalité prônée par la Ville, mais aussi celle de son premier magistrat. «J’ai été président dans le domaine de l’économie sociale pendant huit ans, lorsqu’on en parle, ça m’interpelle. Aussi, lors d’un colloque à Montréal, j’ai réalisé qu’aucune municipalité en Mauricie n’avait encore emboité le pas dans cette direction, donc j’ai bougé.»

Si le principe en est encore à ses balbutiements, le maire Angers pointe du doigt le Service d’intégration travail-Mauricie (SIT) de Shawinigan comme un exemple d’entreprise qui serait susceptible de faire travailler des gens du coin. «Si on à travailler avec des ordinateurs, on va regarder dans leur direction avant tout», avance-t-il.