Shawinigan version 2.0
PATRIMOINE. Depuis quelques années, les yeux avisés remarquent plusieurs conversions de bâtiments anciens voire patrimoniaux sur le territoire de la Shawinigan. Ces transformations sont d’ailleurs montrées en exemple dans la province comme des objets de réussites.
Que l’on pense à l’ancienne usine Belgo (Espace Shawinigan), l’ancienne Wabasso (Centre d’Entrepreneuriat Alphonse-Desjardins) ou à l’ancien poste de police (caserne d’incendie de la rue Champlain), ces métamorphoses sont dignes de mention.
Défenseur de l’histoire et du patrimoine, la Société d’histoire régionale Appartenance Mauricie qualifie ces conversions comme des exemples de succès. «Je dirais que l’ensemble des bâtiments qui ont été restaurés ou qui ont fait l’objet de travaux ont été très bien réussis», soutient Mario Lachance, président de l’organisme.
Il cite en guise d’exemple l’ancien aréna Jacques Plante (Revenu Québec), le défunt magasin Woolworth (Café Morgane) ou l’ancien Assembly Hall (Maison Francis-Brisson) au passage.
Ainsi, cette réussite tient de la conservation de la fenestration, de l’état général du bâtiment et de son lustre, bref de ces détails particuliers qui font que le bâtiment reconverti conserve son «cachet» distinct.
Un patrimoine à préserver
«Pour Shawinigan, ça donne aussi l’exemple aux citoyens que la Ville tient à son patrimoine», poursuit M. Lachance. Si certaines bâtisses ont dû craindre la démolition, on a plutôt opté pour une restauration de la majorité d’entre eux qui leur permet de demeurer dans le paysage visuel et historique.
«Il en va aussi du devoir de mémoire. Certains bâtiments sont un héritage, un legs direct de ce que nos ancêtres ont bâti. Ils ajoutent, non seulement une valeur esthétique, mais constituent notre patrimoine.»
Mario Lachance salue aussi le changement de mentalité de la dernière décennie. «Les élus et décideurs ont saisi qu’on n’était pas obligé de raser les bâtiments. Les gens ont une meilleure connaissance des matériaux à utiliser et du fonctionnement pour la rénovation aussi», fait-il savoir.
Une avancée qui sert directement la préservation des bâtiments historiques, alors que même les particuliers emboîtent le pas. D’ailleurs, le comité du Patrimoine de la ville, créé en 2011, sert cette mission. Il établit aussi un inventaire évolutif qui comprend à ce jour plus de 250 édifices, classés «patrimoniaux».