Souvenirs et émotions cinquante-trois ans plus tard

CONVENTUM.  Une partie de la dernière cohorte d’infirmières diplômées de l’ancien Hôpital Sainte-Thérèse à Shawinigan s’est retrouvée le 10 juin dernier pour se remémorer de beaux souvenirs.

Sur la 24 étudiantes qui avaient terminé avec succès leur formation au printemps 1970, douze ont répondu à l’appel de Lisette Parent, leur ancienne présidente de classe à l’époque. « Nous devions nous retrouver en 2020 à l’occasion du 50e anniversaire, mais avec la pandémie, les retrouvailles avaient été annulées », souligne la Shawiniganaise qui habite maintenant dans les Cantons de l’Est.

L’hôpital Sainte-Thérèse était à l’époque un centre hospitalier généraliste alors qu’aujourd’hui, l’établissement a une vocation psychiatrique avec une section réservée pour le CLSC. « L’école était située dans la partie occupée par le CLSC aujourd’hui et on faisait nos stages directement aux étages de l’hôpital. Quand on devait étudier des cas psychiatriques, on se rendait à l’Hôpital Saint-Michel-Archange à Québec, car notre école était affiliée à l’Université Laval », poursuit l’infirmière à la retraite.

Il s’agit de la dernière cohorte d’infirmières à avoir étudié à l’Hôpital Sainte-Thérèse puisque dès 1968, les étudiantes devaient suivre leur formation au tout nouveau Cégep de Shawinigan. « Nous n’avions pas encore vingt ans qu’on se faisait déjà appelé les  »vieilles » par les nouvelles étudiantes », se rappelle en souriant Lisette Parent.

Il faut dire que lors de leur première année d’études en 1967, l’école était encore dirigée par une religieuse avant d’être remplacée par une laïque l’année suivante. Les infirmières de la cohorte de 1970 furent aussi les dernières à devoir porter une coiffe pour cacher leurs cheveux. « Ils devaient toujours être attachés et ne jamais dépasser les épaules, car on nous enseignait qu’ils ne se stérilisaient pas. »

En 1970, il était même interdit aux infirmières de prodiguer certains soins aux hommes. « Pour poser une sonde par exemple, c’était une tâche réservée à un préposé masculin », poursuit Lisette Parent qui avait, parallèlement à sa carrière dans les hôpitaux et CLSC, complété un BAC pour pouvoir enseigner aux futures infirmières. « Mes vingt dernières années professionnelles ont été consacrées à l’enseignement au Collège Maisonneuve puis au Cégep de Granby. »

En provenance de Shawinigan, mais aussi de Québec, Lévis, Montréal, Laval, etc., les douze participantes étaient évidemment ravies de se revoir et se remémorer d’heureux souvenirs. « On s’est quittée en se promettant de se revoir dans deux ans pour célébrer les 55 ans cette fois-ci », termine Lisette Parent.

Partcipantes de la cohorte 1970

Carole Fréchette

 Nicole Robitaille

 Diane Leblanc

 Nicole Gagnon

 Monique Vallée

 Ginette Bellemare

 Ghislaine Gélinas

 Claire Fortier

 Lisette Parent

  Lise-Renée Décarie

 Louise Gilbert Milot

 Francine Ferron