SSM : le candidat Luc Trudel piqué au vif

SHAWINIGAN.  Bien malgré lui, le candidat à la mairie de Shawinigan Luc Trudel a dû défendre son passé à titre de directeur général du Séminaire Sainte-Marie (SSM) au cours de la dernière semaine. Selon Radio-Canada, celui qui a été le directeur de l’institution d’éducation en 2015 et 2016 a fait l’objet de plaintes pour harcèlement psychologique et atteinte à la dignité.

Des personnes ayant parlé à Radio-Canada sous le couvert de l’anonymat ont décrit M. Trudel comme un « tyran » et un homme avec un « caractère bouillant ».

Le 19 octobre 2015, le syndicat des enseignants a déposé un grief pour des allégations de harcèlement psychologique, intimidation, et abus de droit.

Une enseignante a aussi déposé une plainte à l’endroit de M. Trudel au conseil d’administration pour harcèlement psychologique.

Le grief a finalement été résolu par une entente à l’amiable. Le SSM a ensuite fait parvenir une lettre d’excuse au corps professoral.

Plusieurs enseignants ont affirmé que M. Trudel agissait afin de protéger les agissements de son fils.

Le candidat Trudel a affirmé que ces plaintes ont été déposées contre lui. « Effectivement, il y a eu une enquête et j’avais été blanchi. Je reconnais qu’une enseignante a quitté en milieu d’année, et c’est cette personne qui avait porté plainte contre moi, et j’ai été moi-même victime d’intimidation et de chantage de cette dame. Elle avait posé des gestes malheureux, et j’aurais dû à ce moment entreprendre des mesures disciplinaires à l’endroit de cette personne. »

« Ça fait une semaine que je réponds aux questions de la presse dans ce dossier, et je ne commenterais plus le dossier du SSM. (…) J’ai quitté de façon volontaire avec une entente de confidentialité, et je ne vais plus m’étendre sur la situation du SSM parce qu’on est en train de nuire à l’institution. La situation était extrêmement difficile et j’ai dû prendre des décisions difficiles », ajoute M. Trudel.

Ce dernier est devenu très émotif lorsqu’il est venu de répondre concernant les allégations concernant ses agissements en lien avec son fils et qu’il a réglé des comptes. « C’est COMPLÈTEMENT FAUX! Il n’y a pas eu de règlement de comptes. Certains enseignants ont même utilisé mon fils avec des comportements disgracieux pour m’atteindre. Ce que j’ai vécu, ce fut des événements très difficiles. Même le conseil d’administration n’a pas été au courant de l’ensemble de l’œuvre. Le plus important pour moi, c’était de garder l’école ouverte. Mon plus grand regret, c’est de ne pas avoir quitté l’institution après le premier six mois pour les laisser se démerder directement avec leurs problèmes », exprime M. Trudel.

« Il y en a trop qui a été dit jusqu’à maintenant. Je ne dévoilerai pas le détail du contenu des dossiers disciplinaires et du comportement des individus dans cette école. Ça n’a pas de bon sens de faire ça sur la place publique. Et si moi je ne le fais pas, les autres ne doivent pas le faire non plus. Parce que la vérité doit être connue des deux bords avant de condamner quelqu’un… et ça, c’est grave », conclut M. Trudel.