Supralocaux: Shawinigan attend toujours des réponses
POLITIQUE. C’est aujourd’hui la date limite pour les municipalités afin de donner une réponse à la ville de Shawinigan concernant l’utilisation des services de loisirs et culture sur son territoire. Pourtant, la moitié des municipalités tardent à se faire entendre.
À LIRE AUSSI: Discorde entre Shawinigan et les villes voisines
Rappelons que la Ville de Shawinigan a demandé aux municipalités voisines de payer une redevance pour les infrastructures municipales de loisirs et de sports, ce qui n’a pas été bien reçu par les maires des villes concernées. Le total du manque à gagner pour Shawinigan selon les calculs de la firme Raymond Chabot Grant Thorton s’élève à 476 000$.
«Toutes les réponses ne sont pas encore rentrées. On parle d’environ la moitié. Nous aurons donc des discussions à ce sujet avec le conseil lundi, puis nous tomberons en analyse des possibilités», indique le maire de Shawinigan Michel Angers.
M. Angers souligne que cette proposition était une base de discussion avec les municipalités pour en arriver à une entente de chacun des partis dans une vision «collective». «Nous avons été étonnés de la réception… Le principe c’est que chacun paye pour un même service. À cet effet, la dernière chose que l’on fera sera de reculer», ajoute-t-il.
En rencontre avec l’Union des Municipalités vendredi, le maire souligne que d’autres municipalités comme Drummondville ont appliqué cette même formule avec succès.
Augmentation de taxes pour les municipalités réfractaires?
«Pour une réponse négative, nous n’aurons pas d’autres choix que de taxer directement le citoyen qui utilise nos services», prévient M. Angers. Toutefois, ce dernier considère des concessions possibles pour les municipalités qui offrent des services à Shawinigan.
«Si Saint-Tite reçoit des joueurs qui utilisent de l’équipement spécialisé dans leur aréna ou si tel municipalité rend disponible un terrain de soccer pour les jeunes de Shawinigan, je suis ouverte à déduire la somme des coûts», avance-t-il.
Concernant l’idée selon laquelle les utilisateurs des services supralocaux de Shawinigan contribuent au développement économique de la Ville, Michel Angers est en désaccord. «C’est un faux débat! À preuve, les municipalités ont unanimement dit comprendre la proposition faite par Shawinigan et trouvent cela normal; par contre, on refuse de payer!»