TAG Média: un dossier clos pour la Ville

SHAWINIGAN. Le regroupement Shawinigan citoyens avertis (SCA) a changé de porte-parole. En décembre, Diane Borgias a souligné qu’elle se retirait pour des raisons personnelles. C’est Catherine Durocher qui prend la relève et lors de l’assemblée de mardi, le regroupement est revenu à la charge dans le dossier TAG Média.

Lors de l’assemblée du mois de décembre, Mme Borgia a demandé aux élus si elle pouvait visiter les équipements en vente qui sont entreposés au Centre d’entrepreneuriat Alphonse-Desjardins Shawinigan. Le maire Angers lui avait signifié de réaliser une demande par écrit au service du greffe.

C’est le greffier Me Yves Vincent qui a répondu par écrit le 12 janvier que «l’accès aux lieux souhaité ne sera pas autorisé».

La Ville invoque «que le locateur, à savoir le CEADS, se doit d’agir raisonnablement dans le respect du libre usage des lieux occupés par ses locataires.»

Lors de la séance de mardi, la nouvelle porte-parole de SCA, Mme Durocher, a demandé au maire Angers les raisons du refus de l’accès aux biens restants suite à la liquidation de TAG Média. Elle a réitéré la demande de pouvoir visiter les lieux où se trouvent les biens. «Tout a été dit sur ce dossier. Vous avez reçu une réponse écrite du greffier. Je n’ai rien à ajouter. Vous pouvez m’en parler lors de chaque séance, la réponse sera toujours la même», a répondu le maire.

Rappelons que selon les documents obtenus par Diane Borgia et transmis aux médias, le CLD Shawinigan – aujourd’hui dissout et intégré à la Ville – a accordé en juillet 2015 un prêt de 35 000$ à TAG Media, entreprise qui était incubée au DigiHub. À peine trois mois plus tard, TAG Media ferme les livres et ses actifs évalués à 12 000$ sont transférés à la Ville pour honorer une partie de l’entente.

La balance du prêt, soit 23 000$, est assumée à parts égales entre l’homme d’affaires Marcel Ayotte – qui avait financé l’aventure TAG Media – et Yves-François Blanchet. La caution de M. Ayotte aurait été entièrement remboursée en août 2016 tandis que l’ancien ministre de l’Environnement s’est entendu en février 2017 pour honorer sa part à raison de versement mensuel de 319$ jusqu’en janvier 2020.

Après quelques demandes d’accès à l’information adressées à l’Hôtel de Ville et des démarches individuelles menées auprès de tiers, Diane Borgia apprend qu’une partie des biens remis à la Ville a été vendue pour une valeur de 4080$. Selon elle, la Ville dit ignorer où est le reste des actifs. Plus précisément, le greffier Yves Vincent écrit dans une correspondance avec Mme Borgia que «Nous ne détenons pas de document qui précise le lieu d’entreposage de ces biens.» Une plainte de vol a été déposée par la porte-parole de SCA en octobre dernier, mais la SQ n’a pas donné suite à la plainte.