Un acte de bravoure réalisé par le journaliste Fred Beaulieu

SAUVETAGE. Alors qu’il faisait son jogging matinal sur la promenade du Saint-Maurice samedi matin, le journaliste à Énergie 102.3 Frédéric Beaulieu a entendu un homme crier à l’aide. Il n’a jamais hésité et s’est dirigé vers l’homme de 61 ans qui était agrippé à la banquise de la rivière Saint-Maurice.

L’homme de 61 ans effectuait une sortie en canot sur la rivière et son embarcation a chaviré.

« Je courais sur la promenade samedi vers 8h45, et la première chose que j’ai vue, c’est un canot qui dérivait. Je me demandais si j’allais devoir plonger, et j’ai entendu l’homme crier. Quand je me suis avancé vers la balustrade, je l’ai vu et il était agrippé à la banquise, explique le journaliste shawiniganais. Il était incapable de grimper sur la banquise. Je ne me suis pas posé de question et j’ai descendu sur la banquise. Je me suis avancé, et j’ai tenté de le remonter, mais la glace a cédé. »

C’est en voyant des interventions de sauvetage réalisées par des pompiers que le journaliste s’est souvenu de la façon de faire. « Je me suis couché sur la glace, et j’ai donné un méchant coup pour le faire glisser sur la banquise », raconte-t-il.

Frédéric raconte avoir retourné l’homme, et ses yeux commençaient à se fermer. « Je me suis souvenu dans mes cours de RCR qu’une personne en hypothermie ne doit pas dormir, alors j’ai crié après pour qu’il reste avec moi. »

Après avoir pris soin de l’homme avec une résidente près des lieux dans sa maison, les ambulanciers ont pris en charge l’homme qui était début d’hypothermie lors de leur arrivée.

Et comment se sent le journaliste avec la pluie d’éloges qu’il reçoit? « Quand ça arrive, tu ne penses à rien et c’est l’adrénaline qui embarque. Sincèrement, je n’aime pas trop toutes les répercussions, et j’ai hésité avant de prendre la décision d’en parler à la radio lundi matin. J’en ai parlé surtout pour encourager les gens à passer leur cours de RCR pour les notions de base. Je pense quand même avoir réagi calmement. J’ai seulement fait mon devoir de citoyen. Mais de devoir répondre à tes questions, ça me met mal à l’aise. Mais si ça peut conscientiser des gens, tant mieux. »