Un coût de 23 505$ par résidence pour les travaux
LAC-À-LA-TORTUE. Les autorités municipales shawiniganaises ont fait le bilan des coûts de la taxe d’amélioration locale pour 2020 pour les résidents du secteur Lac-à-la-Tortue pour le projet d’assainissement des eaux usées et d’eau potable. La somme maximale par résidence sera de 1175,26$ par année pour une période de 20 ans pour les services d’égouts et d’aqueduc, ce qui représente un montant total de 23 505,20$.
Seulement pour les égouts, la taxe d’amélioration locale pour 2020 est fixée à 800,68$, et à 374,58$ pour l’aqueduc.
Le coût total des travaux s’élève à 52,5 M$. De ce montant, 2,8 M$ de travaux d’amélioration seront inscrits sur la taxe foncière générale. Lors de la présentation faite aux citoyens en 2017, le projet était estimé à 43 M$.
La balance de 49,7 M$ sera répartie à 40,8 MS subventionnés à 83% par les gouvernements fédéral et provincial, soit une part de 6,9 MS pour les municipalités de Shawinigan et d’Hérouxville, de 7,7 M$ de travaux supplémentaires non admissible à la subvention, et 1,2 M$ de frais de financement temporaire non admissible à la subvention.
Le montant total à rembourser pour Shawinigan et Hérouxville est de 15,8 M$. L’entente municipale prévoit une proportion de 17% pour les citoyens d’Hérouville, et la différence par les citoyens du Lac-à-la-Tortue.
La taxe d’amélioration locale a été calculée en fonction du nombre d’unités concernées, du coût des travaux, du financement requis selon des taux stables, avec le montant admissible aux subventions, et avec la répartition entre Shawinigan et Hérouxville.
Le maire Michel Angers indiquait en conférence de presse qu’il présentait le coût maximal aux citoyens.
«C’est une somme importante pour une taxe de secteur, mais à titre de comparaison, pour quelqu’un dans un autre secteur qui a une nouvelle construction et qui doit payer une taxe de secteur pour l’eau et les égouts, la somme monte à 2290$», indique le maire Michel Angers.
«Compte tenu qu’Allen nous a fait une proposition très en deçà de ce qu’on avait prévu avant les 1000 directives de changement, on avait promis aux citoyens que si le taux était plus bas, d’autres résidences pourraient être connectées. C’est ce qu’on a fait», ajoute M. Angers.
Le premier magistrat indique que des négociations sont entreprises avec la firme Pluritech, et Allen. Shawinigan cognera également à la porte du gouvernement du Québec pour la subvention dont le maximum possible était de 43 M$. Shawinigan ne peut profiter du montant de subvention de 2,2 M$, comme les directives de changements ne peuvent être incluses dans le montant de subvention. Suite aux négociations, le coût global pour les citoyens pourrait être plus bas que le montant de 1175$ annoncé. Au moment d’écrire ces lignes, aucun recours juridique n’a été entamé auprès des deux entreprises qui ont effectué les travaux, il s’agit de négociations de gré à gré.
En 2016 lors de la première assemblée d’information, les citoyens avaient accepté le projet en sachant qu’ils allaient payer 800$ annuellement sur 20 ans. «Si on est en mesure d’aller chercher des montants en compensation, peut-être qu’on pourra se rapprocher de cette somme», ajoute M. Angers.
À la lumière de tous les éléments d’information et des travaux qui ont été faits, est-ce que le conseil municipal serait allé de l’avant avec le projet? «Je préfère ne pas répondre à cette question», rétorque le maire.
Tous les travaux sont terminés, le réseau est prêt et il ne reste que certains détails en télémétrie afin que Shawinigan donne l’autorisation aux citoyens de se connecter. Il s’agit d’une question de jours ou de semaines. Les résidents recevront un avis écrit pour indiquer la date de mise en service du nouveau réseau.