Un honneur à l’endroit du vétéran Marcel Girardeau

SHAWINIGAN.  Comme le veut la tradition, c’est à l’Hôtel de Ville de Shawinigan qu’a été lancée la campagne annuelle du coquelicot par la Légion canadienne filiale 44. En plus du lancement, la Ville de Shawinigan a annoncé que la place Vimy sera renommée Place du Capitaine-J.-Marcel-Girardeau, un vétéran shawiniganais ayant pris part à la Seconde Guerre mondiale.

En plus de la Place du Capitaine-J.-Marcel-Girardeau, la Ville de Shawinigan a récemment adopté une résolution permettant de réserver un espace de stationnement pour les vétérans détenteurs d’une plaque d’immatriculation identifiée, une première case de stationnement sur la promenade du Saint-Maurice, près de l’intersection de la 4e Rue de la Pointe, et l’autre face au parc du Centenaire-de-Grand-Mère. Les deux espaces se trouvent près d’un cénotaphe.

C’est le maire suppléant Jean-Yves Tremblay et conseiller du district des Hêtres qui a reçu le premier coquelicot pour lancer la campagne du président de la Légion filière 44, Roger Leroux.

« C’est l’occasion de se rappeler l’importance du devoir de mémoire envers les hommes et les femmes qui ont donné leur vie pour notre pays, pour que nos valeurs fondamentales de liberté, de paix et de démocratie soient encore bien vivantes », a exprimé M. Tremblay.

La présidence d’honneur de la campagne locale 2022 du coquelicot a été confiée au directeur du Digihub, Philippe Nadeau. « En tant qu’ancien officier de l’armée française, c’est un honneur pour moi d’être impliqué dans la campagne du coquelicot. C’est une façon de ne pas oublier le courage de toutes ces personnes », indique M. Nadeau.

Un hommage à M. Girardeau

Marcel J. Girardeau s’est enrôlé avec la branche d’infanterie en janvier 1941. Il traversa à Calais en Europe en 1943 avec le Régiment de Châteauguay et occupa le poste d’officier de liaison à titre de lieutenant. Il revint au Canada après la guerre en 1945 et il quitta les forces régulières en 1946.

Décédé en janvier 2020, l’Hebdo l’avait rencontré en novembre 2019.

« J’étais dans un régiment d’artillerie comme un peu tout le monde au départ, puis j’ai été muté à un régiment de mitrailleuses. Je faisais l’instruction de l’utilisation des mitrailleuses. J’ai traversé en Europe en 1943. Après le débarquement de la Normandie, j’ai été affecté à Calais. On recevait les munitions et les armes pour continuer à avancer dans l’Europe. C’était tout du matériel neuf qui arrivait de l’Angleterre et qui traversait la Manche. »

L’histoire la plus marquante pour M. Girardeau a été de rester dans une famille française. Deux jeunes Allemands demeuraient avec cette famille avant l’arrivée de M. Girardeau. « Les jeunes Allemands ne voulaient pas se battre, ils étaient pratiquement de notre bord. Ils ne voulaient pas la guerre. Quand on est arrivé, ils sont partis. J’ai revu cette famille française des années plus tard après la guerre. Elle est venue me voir ici, et je suis allé aussi en France. Même que les deux jeunes Allemands sont aussi retournés voir la famille de Français. Ça m’a fasciné! »