«Un impact catastrophique»
MOBILISATION. L’annonce faite par le ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale François Blais permet aux Carrefours Jeunesse-Emploi (CJE) d’affirmer que les députés libéraux de la Mauricie ne doivent pas baisser les bras et abandonner les jeunes adultes de leur comté. Ils doivent se positionner en faveur du maintien de la mission des CJE de la Mauricie.
Rappelons qu’Emploi-Québec imposera aux carrefours jeunesse-emploi de la Mauricie d’accueillir uniquement les jeunes adultes prestataires de l’aide financière de dernier recours et les personnes admissibles à l’assurance-emploi de 18 à 35 ans, et exclura totalement les jeunes de 16 et 17 ans et tous autres types de jeunes.
Le gouvernement affirme que cela n’aura pas d’impact pour les usagers des carrefours jeunesse-emploi, mais les organismes mentionnent que c’est totalement faux puisqu’en finançant les carrefours jeunesse-emploi par des ententes de service spécifiques avec Emploi-Québec, ce ne sont pas tous les jeunes adultes qui seront desservis. Les directions des carrefours jeunesse-emploi de la Mauricie estiment que quatre jeunes adultes sur cinq ne seraient plus desservis à compter du 1er avril 2015 si le gouvernement maintient sa position actuelle.
Les trois partis de l’opposition à l’Assemblée nationale du Québec, le Parti Québécois, la Coalition Avenir Québec et Québec Solidaire, soutiennent quant à eux publiquement la préservation de la mission des CJE.
«Ce sera catastrophique comme impact sur les jeunes adultes du comté. Il s’est perdu plus de 82 000 emplois au Québec depuis l’élection du Parti libéral le 7 avril 2014 et le taux de chômage est à 14,1% chez les jeunes de moins de 24 ans. Avec la désorganisation du ministre Blais, ce sera encore plus difficile pour un jeune adulte de se trouver un emploi, et ce, malgré les perspectives favorables à long terme du marché de l’emploi pour les jeunes. Nous avons besoin de tous les jeunes sans exception. Nous n’avons pas le luxe d’en exclure un seul», ont affirmé les directions générales des carrefours jeunesse-emploi de la Mauricie.
Des impacts néfastes à prévoir
Des impacts majeurs sont à prévoir selon eux. Le personnel d’Emploi-Québec est déjà débordé et le ministre Blais prévoirait des coupures dans le budget d’Emploi-Québec. Des délais substantiels sont envisagés dans l’intervention effectuée avec le jeune, de même qu’un alourdissement de la bureaucratie. Aussi, la structure des centres locaux d’emploi n’est pas adaptée pour intervenir auprès de la clientèle jeunesse comme le font les CJE.
«Cette situation est intenable. Nous demandons aux cinq députés de la Mauricie d’intervenir auprès de leur collègue, le ministre François Blais, et d’oser se lever et porter la voix des jeunes du Québec afin d’empêcher un changement au niveau de la mission et du financement pour les carrefours jeunesse-emploi. Il est essentiel que l’universalité de la clientèle soit préservée et que le financement à la mission soit maintenu pour qu’aucun jeune ne soit exclu de son CJE», ont pour leur part conclu les directions générales des carrefours jeunesse-emploi de la Mauricie.