Un peu de Russie à Grand-Mère

DÉPAYSEMENT. Andrée Gélinas agit à titre de famille d’accueil pour les étudiants étrangers du programme AFS. La dame ne s’attendait toutefois pas à recevoir de visite cette année, jusqu’à l’arrivée improvisée de Regina, une jeune femme d’origine russe qui a quitté son Kazan natal pour Shawinigan.

Regina Lavremiuk a 17 ans et un tempérament des plus expressifs. En transition de familles d’accueil à son arrivée en raison d’un cas d’incompatibilité de caractère, c’est finalement au sein de la demeure d’André Gélinas de Grand-Mère qu’elle s’est sentie à la maison, allant jusqu’à appeler Andrée sa «mère du Canada».

Téméraire, Regina ne parlait pas le français avant son incursion ici pour un 10 mois d’étude, mais elle était intriguée par l’histoire et le caractère particulier du Québec au sein du reste du Canada. «Quand j’étais petite, ma mère m’a offert un chandail avec une feuille d’érable dessus. Je n’ai jamais oublié ce moment», mentionne-t-elle.

Sportive et expressive

Sportive et volubile, l’étudiante n’a pas eu de mal à se tailler une place au sein des autres jeunes de l’école secondaire Du Rocher. Elle a aussi pris part avec joie aux activités comme le tennis, le rugby et la course. C’est toutefois auprès de Sophie Denoncourt, une sympathique blonde, qu’elle s’est plus grandement liée d’amitié.

Se réunissant au restaurant du coin et pratiquant des loisirs ensemble, les deux adolescentes sont devenues bien proches. «Regina me parle de sa culture et me montre des recettes de son pays par exemple. Moi, je l’amène faire du sport, visiter des endroits et je la présente à mes amis!», explique Sophie.

Si l’adaptation n’a pas été des plus faciles en raison du changement d’environnement et de la langue, Regina dit s’être remise du choc. «Je suis fière d’avoir été choisie en Russie pour venir au Québec. J’ai développé ma patience et ma persévérance. Éventuellement, j’aimerais aller visiter Vancouver!»

Un Québec vaste et libre

Ses observations sur le Québec touchent aux termes de la liberté, la douce folie des citoyens et les grands espaces que la province propose. «Les gens sont aussi beaucoup moins superficiels et la nourriture… beaucoup plus grasse!», remarque-t-elle.

«Regina a pris du poids à son arrivée au pays et cela la tracassait beaucoup, car en Russie l’image est très importante. Je lui ai fait comprendre que ce changement était normal!», ajoute Andrée.

Si le séjour de l’étudiante tire à sa fin, Regina a encore de beaux moments à vivre avec ses amis Shawiniganais, dont le fameux bal de fin d’études de l’école Du Rocher. D’ailleurs, la robe et le cavalier seraient déjà «choisis». Comme quoi l’adaptation s’effectue de belle façon.