Un scénario pour la levée de l’ébullition de l’eau à la fin juin

SHAWINIGAN.  La Ville de Shawinigan a rencontré les médias mercredi après-midi afin de faire le point sur les étapes pour la mise en marche transitoire de la Station de traitement de l’eau du Lac-à-la-Pêche (STELAP). Le scénario optimiste prévoit une relance de l’usine pour la distribution de l’eau dans le réseau de la ville à la fin de juin ou au début de juillet.

Lors de la conférence de presse, André Lahaye, conseiller expert au Service de l’ingénierie accompagnait le maire Michel Angers et la conseillère Jacinthe Campagna pour le volet technique. « Si tous les tests d’eau sont conformes, si tout se déroule selon le plan établi, si tous les équipements arrivent aux dates prévues, si les équipements qu’on met en place fonctionnent de façon adéquate, on peut penser qu’à la fin juin, on pourra redémarrer les pompes de distribution du Lac-à-la-Pêche. C’est une chose assez complexe de redémarrer deux usines de traitement d’eau. On se croise tous les doigts pour que toutes les pièces du puzzle tombent en place. On est raisonnablement confiant que ça va être le cas, et que les deux systèmes de traitement vont parvenir à trouver un mode d’opération pour redémarrer l’usine de façon transitoire pour lever l’avis d’ébullition », explique M. Lahaye.

Une première étape a été franchie à la mi-mars avec l’arrivée de l’unité pilote de traitement temporaire des eaux résiduaires. Cinq autres étapes sont déterminantes pour la relance. 

Pour la mise en place de l’unité pilote de traitement, la Ville doit recevoir un certificat d’autorisation (CA) du ministère de l’Environnement. La Ville espère recevoir le CA dans les prochaines semaines.

Des essais seront ensuite réalisés à la suite du branchement de l’unité pilote; ces essais devraient durer pendant un mois, au même moment que la période d’essai des nouvelles membranes. Trois premiers trains de membranes sont arrivés et le dernier train est prévu pour la fin d’avril. Les travaux de remplacement et d’installation des membranes sont commencés.

Les essais pilotes sur les membranes devraient durer de la mi-mai à la mi-juin afin de nous permettre d’ajuster les paramètres d’exploitation.

À la mi-juin, si les essais sur les membranes et sur l’unité pilote de traitement sont concluants, une analyse de la qualité de l’eau potable sera réalisée. La Ville devrait obtenir les résultats deux semaines plus tard, soit à la fin du mois de juin.

Un nouveau point de distribution de l’eau potable

La municipalité a aussi annoncé qu’un nouveau point de distribution d’eau potable a été ouvert dans le chalet de service du parc de Sainte-Flore pour desservir les citoyens du secteur de Saint-Gérard-des-Laurentides. Il s’ajoute aux cinq autres points de distribution : au garage municipal de la 28e Rue; à l’aréna de Grand-Mère; au Centre Gervais auto; à l’aréna Gilles-Bourassa; et au Centre Émile-Bédard.

Ajout d’un autre organisme au programme de soutien

La conseillère Jacinthe Campagna a annoncé l’ajout d’un sixième organisme à la liste de son programme de soutien aux organismes pour la distribution d’eau potable aux personnes vulnérables. L’organisme Les Horizons ouverts recevra une contribution de 1896$ pour les mois de mars à juillet ce qui porte le montant total attribué aux organismes à 52 756$. 

Il est toujours possible pour les organismes à but non lucratif qui désirent obtenir un soutien de faire la demande à la Ville par courriel à l’adresse distribution-eau@shawinigan.ca.

« L’objectif poursuivi est de filtrer l’eau, pour être en mesure de lever l’avis d’ébullition préventif. La santé publique nous a indiqué que tant et aussi longtemps qu’on ne filtrera pas l’eau, l’avis ne peut pas être levé. C’est notre plan de match pour le redémarrage transitoire. Dans quelques semaines, on devrait avoir des solutions permanentes, mais il faut travailler en amont et en aval. Il faut s’assurer de filtrer l’eau, sans le colmatage des membranes en avant, et les eaux résiduaires à l’arrière pour protéger le ruisseau », résume le maire Michel Angers.

La maire a aussi indiqué que les différents intervenants dans le dossier se gardaient un droit de regard pour d’éventuelles poursuites. Est-ce à dire que la Ville reconnaît qu’elle a une partie des tords poursuites en lien avec le non-fonctionnement de l’usine? « On a convenu avec les concepteurs de l’usine de garder nos droits de regard de part et d’autre sur la suite des choses. Il nous accompagne pour redémarrer la station, mais on garde les droits de recours sur tous ceux qui ont travaillé sur la station. On veut savoir qui a fait quoi, et on a une bonne idée du diagnostic. Pour toutes les décisions qui sont prises, le conseil municipal est imputable. Est-ce qu’il y a eu des manques de notre côté de la part d’employés? Il y a des employés qui étaient là à l’époque et qui ne sont plus là aujourd’hui. On va attendre de voir le portrait global, mais actuellement c’est dans les mains de nos avocats spécialistes. »