Un surplus de 750 000$ pour Shawinigan - L’Hebdo du St-Maurice

FINANCES. Le mardi 9 mai au soir, lors de la séance publique du conseil municipal, la Ville de Shawinigan a présenté ses états financiers pour l’année 2016, dans lesquels on apprend que la Ville a réalisé un surplus de 754 298$. On constate également que la dette à la charge de l’ensemble de la municipalité a diminué, tandis que l’endettement total net a augmenté.

«Un surplus de 750 000$, sur un budget de 83M$, ça veut d’abord dire que c’est un budget fragile. Ce qu’on a prévu, est arrivé, avec quelques variantes», a commenté le maire Michel Angers. «Aussi, on ne peut pas dire que les gens ont été surtaxés, bien au contraire, quand on arrive avec un surplus de moins de 1M$, avec un surplus accumulé de 3M$, la situation financière de la Ville est relativement fragile, mais, il faut le dire, en contrôle», a-t-il ajouté.

Le directeur du Service des finances, Alain Gravel, est revenu sur les principaux éléments qui expliquent le résultat de l’année financière par rapport au budget établi.

Du côté des revenus, notons entre autres les «tenant lieu» de taxes du gouvernement fédéral qui ont augmenté de 324 000$ en raison des travaux au Parc national de la Mauricie, ou encore les redevances sur les ressources naturelles de 544 000$ plus élevées que prévu.

Du côté des dépenses, la main d’œuvre et les régimes de retraite ont coûté respectivement 402 000$ et 365 000$ de moins que prévu au budget, alors que les charges sociales ont été plus élevées de 138 000$. Les honoraires d’évaluation ont quant à eux coûté 325 000$ de moins que prévu. Puis, le coût de l’enlèvement de la neige a été de 791 000$ de moins que les prévisions, ce qu’on explique par le temps plutôt doux avant les Fêtes.

Et la dette?

En 2016, la Ville de Shawinigan réalisé des investissements en immobilisations de 25,6M$, principalement pour les infrastructures d’aqueduc, d’égouts et de voirie. Pour financer ces investissements, la Ville procédé à deux émissions d’obligations pour un total de 27,3M$, dont 19,8M$ étaient pour des renouvellements d’emprunts arrivés à échéance.

La dette uniquement à la charge de l’ensemble de la municipalité est passée de 137M$ à 131,4M$. À noter que dans les prévisions, la Ville croyait que la dette atteindrait 40,5M$ cette année, ce qui n’a pas été le cas.

Alain Gravel rappelle toutefois que l’année 2016 ne représentait pas une année d’exception en termes d’investissement en immobilisations comme les années à venir, qui comportent des projets d’envergure comme le projet d’eau potable et les investissements pour le réseau d’égouts dans le secteur Lac-à-la-Tortue. «La dette va atteindre un pic jusqu’en 2019, après ça va redescendre.»

L’endettement total net à long terme est quant à lui passé de 154M$ en 2015, à 162M$ en 2016. En ajoutant la quote-part des organismes consolidés, on obtient un endettement total net de 208M$.