Une «cabane à cerises» à Charette

Une nouvelle cabane à sucre sera officiellement inaugurée le 26 février prochain au Temps des cerises. La nouvelle installation vise à rendre l’établissement agrotouristique fonctionnel à longueur d’année.

«La nouvelle cabane à sucre est fabriquée à partir du bois de ma terre à bois mais aussi à partir de bois récupéré sur de vieilles granges des alentours. On s’est organisé pour avoir du matériel qui vient du coin», explique Gilles Beaulieu, copropriétaire du Temps des cerises. Un vidéo promotionnel et historique de l’entreprise a également été tourné et sera présenté aux visiteurs lors de leur passage dans la cabane, été comme hiver.

L’institution traditionnelle met en valeur tous les produits de la cerise; des produits originaux tels que : sauces, potages, sirop et même une coulée de tire à la cerise seront offerts aux visiteurs.

La salle peut accueillir jusqu’à 121 personnes et dispose d’un deuxième étage servant de siège social à la Coopérative du pays de la cerise dont la mission première est de faire découvrir la griotte, cerise acidulée la plus mangée et transformée dans le monde. «Nous aurons également une boutique où la coopérative viendra compléter l’annonce de nos produits avec ceux des producteurs membres», explique le copropriétaire.

La cerisaie de Charette s’illustre par son concept unique au Québec. «J’irais même jusqu’à dire que nous sommes uniques au monde à avoir une cabane à sucre de la cerise» , avance M. Beaulieu.

«Le projet d’un économusée de la cerise est déjà en branle et verra le jour aussitôt que l’établissement agrotouristique effectuera la transformation de son produit», explique Denise Mercier, chef consultante pour l’entreprise Le Temps des cerises

De la cerise au bord du chemin

Gilles Beaulieu affirme récolter sept variétés de cerises. Ce dernier soutient que la cerise de la MRC de Maskinongé a déjà existé dans un passé pas si lointain avant d’être exterminée par le drainage des fossés et l’arrivée des routes.

«Des gens arrêtaient au bord du chemin et achetaient des sacs de cerises. Les fruits étaient fraîchement cueillis parmi les cerisiers qui fleurissaient dans les fossés. On retrouvait des kiosques entre Louiseville et Maskinongé, sur la route 138. Ces kiosques étaient souvent tenus par des enfants qui faisaient la majeure partie du travail. Ils se plaçaient sur le bord du chemin puisque cela accommodait le client mais aussi parce que l’autoroute n’existait pas et qu’il n’y avait que la 138 à l’époque», explique Jeanne-Mance Lavoie, coordonnatrice de la Société d’histoire et de généalogie de Louiseville. «C’était une coutume, l’absence de loi rendait cette pratique faisable et celle-ci se fait encore aujourd’hui à certains endroits où il y a de petits chemins de campagne.» conclut la coordonnatrice.