Une centrale 911 dans la caserne

Reconnue comme un Monument historique par le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine (MCCCF), la caserne d’incendie de l’avenue Champlain fera l’objet de travaux de restauration de 2,7 millions$.

En séance publique le 8 mai, le conseil municipal a adopté une résolution cautionnant un prêt de 2,7 millions$ enregistré par la Société de développement de Shawinigan (SDS), le bras immobilier de la Ville.

Dans cette résolution, il est fait mention de travaux d’aménagement pour «accueillir en partie le service de sécurité incendie et offrir en location un nouveau local commercial dans le même immeuble.»

Interrogé sur l’identité du futur locataire des lieux, le maire Michel Angers a révélé qu’il s’agissait du Groupe CLR (anciennement connu sous le nom de Communications Le Rocher) qui aménagera une centrale 911 au second étage de l’immeuble.

Rejoint par L’Hebdo, le président de l’entreprise grand-méroise Francis Paquin n’a pas voulu confirmer la nouvelle, précisant que des détails demeuraient à régler. Sur son site web (www.groupeclr.com), Groupe CLR se décrit comme «Possédant le plus important centre 911 privé au Québec, Groupe CLR est l’entreprise de services d’urgence la plus performante au Québec.»

Bâtiment historique

Reconnue depuis décembre 2003 par le gouvernement du Québec comme un Monument historique, la caserne de l’avenue Champlain a été construite en 1922. Désignée officiellement comme le poste d’incendie et de police Numéro-Deux-de-Shawinigan, elle bénéficie d’une protection patrimoniale du fait qu’il s’agit d’un des derniers édifices d’importance construits au cours de l’âge d’or de Shawinigan qui subsiste.

Sa valeur repose aussi sur sa représentativité en tant qu’exemple de l’architecture Beaux-Arts dans la typologie formelle propre aux édifices publics du premier quart du XXe siècle.

«L’expansion des agglomérations urbaines au début du XXe siècle nécessite la construction d’infrastructures modernes comme des postes d’incendie et de police. À cette époque, il est d’usage de rassembler les deux services dans un seul bâtiment. Par son architecture particulière facilement reconnaissable à ses grandes portes de garage et à sa tour de séchage des boyaux, le poste d’incendie et de police constitue un élément structurant du paysage urbain», peut-on enfin lire dans un document du MCCCF.