Une cérémonie en l’honneur des Atikamekw à Grandes-Piles

RAPPROCHEMENT. En lien avec l’histoire de la municipalité de Grandes-Piles qui est liée à la rivière Saint-Maurice et à la forêt, un cérémonie d’amitié s’est tenue mardi matin au quai municipal.

«Depuis l’arrivée des nouveaux arrivants vers 1840, ils n’auraient pas pu aller bien loin sans l’aide des Amérindiens présents et dont le savoir-faire ancestral et la connaissance du territoire ont aidé les colons. Le partage des connaissances, les échanges commerciaux, l’entraide et surtout le respect que portaient les uns aux autres les ont rapprochés. Cela a contribué à la naissance d’alliances et par conséquent d’une amitié qui dure et que nous voulons aujourd’hui célébrer tous ensemble», a souligné le maire de Grandes-Piles, Daniel Petit.

C’est Yves Garceau qui est à l’origine de cet événement de commémoration de cette amitié.

Un monument installé à Grandes-Piles depuis 2005 et réalisé par Danielle Julien a été dédié en l’honneur du peuple atikamekw.

Le maire de Grandes-Piles a aussi reçu un capteur de rêve offert par le Grand-Chef du Conseil de la nation atikamekw (CNA), Constant Awashish. Ce dernier a aussi remis une plume d’aigle à Jean Fournier, fils d’Yvon Fournier, qui a été un précurseur dans le domaine du développement durable et fondateur d’une des plus grandes entreprises internationales d’arboriculture urbaine qui a pris naissance à Grandes-Piles.

Le Grand-Chef Awashish s’est dit touché par cette attention de la municipalité de Grandes-Piles, au nom des Atikamekw qu’il représente. «Je trouve ça super ce rapprochement entre les deux communautés. Il faut reconstruire le pont et reconnaître les erreurs, et il faut avoir cette reconnaissance mutuelle de comment l’histoire s’est construit. Il faut pouvoir parler du passé afin de pouvoir passer à autre chose et reconstruire cette relation entre les peuples. Au départ, les peuples s’aidaient et c’est le message d’aujourd’hui.»

Le monument

L’artiste Danielle Julien a repêché un tronc d’arbre au lac Brown, elle l’a fait sécher pendant trois ans avant de commencer à le travailler pour lui redonner une seconde vie. De face, le tronc symbolise le passé forestier et sa faune avec des panaches greffés à l’arbre. En contournant le monument vers la droite, on peut imaginer le visage d’un autochtone. Puis, à la base gauche de l’œuvre, on peut y apercevoir un aigle, qui symbolise la force nouvelle du partage du territoire avec les Premières Nations.