Une deuxième valorisation des fruits et légumes avec Nutra Canada

Les petits fruits et légumes déclassés ou rejetés des productions peuvent maintenant retrouver toutes leurs lettres de noblesse et regagner leur pleine utilité. Grâce un processus novateur élaboré par la compagnie Nutra Canada, canneberges, bleuets, fraises, oignons, épinards et brocolis sont désormais réduits en poudre.

En opération depuis le début de l’année, l’usine fonctionne maintenant à plein régime, alimenté en énergie par les biogaz du site d’enfouissement de la Régie de gestion des matières résiduelles de la Mauricie (RGMRM) de Champlain. À ce sujet, le président de la RGMRM, Pierre Bouchard, souligne que Nutra Canada à fait preuve d’audace en utilisant cette énergie qui est moins coûteuse, mais plus contraignante.

Le fondateur de Nutra Canada, André Gosselin, était fier d’inaugurer la nouvelle usine le 31 août dernier. «C’est un projet innovateur, performant et respectueux de l’environnement, souligne-t-il. Le projet fonctionne bien, la production va en augmentant et il y aura de plus en plus d’utilisation de biogaz.» Selon la ministre Julie Boulet, cette utilisation permettra une importante réduction des gaz à effet de serre, soit plus de 5000 tonnes de CO2 par année.

Selon M. Gosselin, une étude de faisabilité a été réalisée sur les biogaz avant toutes les démarches pour s’implanter à cet endroit et le site de Champlain correspondait aux besoins. «Nous cherchions également une place centrale. La région de la Mauricie est une région ressource ce qui permet également d’avoir des avantages économiques.

L’investissement total, après l’ajout d’une deuxième phase, pourrait s’élever à tout près de 20 millions de dollars. Le ministre des Anciens Combattants et ministre d’État à l’Agriculture considère que les produits de Nutra Canada sont une valeur ajoutée. «La science et l’innovation sont essentielles à l’avancement de l’agriculture au Canada. Le projet fait en sorte de multiplier la demande pour les produits de nos agriculteurs et de leur offrir ainsi la possibilité d’accéder à de nouveaux marchés lucratifs, a déclaré M. Blackburn. Notons que les gouvernements fédéral et provincial ont injecté des fonds par le biais de différents programmes et ministères.

Seule au pays dans ce créneau, Nutra Canada a déjà un système de distribution au Canada, aux États-Unis et en Europe. L’entreprise regarde même du côté de l’Asie prochainement.

En ce moment, une quinzaine de personnes travaille pour l’entreprise et cette proportion pourrait doubler lorsque le projet sera à terme.