Une tarification des loisirs basée sur les coûts d’opération

LOISIRS. Après un an et demi de la saga concernant les équipements à caractère supralocal, la Ville de Shawinigan a dévoilé en conférence de presse mercredi quelle direction elle comptait prendre pour la prochaine session d’automne. La tarification pour les non-résidents de Shawinigan sera basée sur les coûts d’opération d’une activité de loisir, en écartant le coût pour les infrastructures.

«Les maires des municipalités voisines nous ont demandé de faire des tarifs pour non-résidents qui sont plus acceptables à leurs yeux, c’est ce qu’on a fait. Par exemple, la tarification des non-résidents pour le hockey mineur passera de 1698$ à 800$, une tarification tout à fait semblable à celle des villes de taille comparable», indique le maire Michel Angers.

La tarification pour toutes les activités sera dévoilée lors de l’assemblée publique de Shawinigan le 13 juin prochain.

Le montant de 1698$ pour un joueur de hockey était le premier montant avancé lors de l’étude déposée par Raymond Chabot Grant et Thornton à l’automne 2015.

La tarification pour les non-résidents pour les activités de loisir était la même depuis 1998. «En ajoutant l’indexation de 2% depuis ce temps en prenant l’exemple du hockey, on arriverait environ à un montant de 800$», ajoute le maire.

«Nous sommes toujours très heureux de pouvoir accueillir tous ceux et celles qui désirent profiter des services et des installations de notre municipalité. Cet ajustement vise à établir une équité entre les citoyens de Shawinigan, qui défraient directement ces coûts par la taxe municipale, et les utilisateurs non-résidents qui contribueront dorénavant avec une tarification mieux adaptée», a fait valoir le maire.

Nouvelle façon de s’inscrire

Pour les inscriptions, les gens, qu’ils soient résidents ou non-résidents, devront à compter de la session d’automne 2017, s’inscrire directement auprès de l’association sportive ou culturelle de leur choix. L’association transmettra par la suite au Services des loisirs, culture et vie communautaire la liste des participants non-résidents. Une facture globale sera acheminée par la Ville de Shawinigan aux municipalités voisines pour le paiement des non-résidents. Il s’agit actuellement de la façon de faire entre Shawinigan et Notre-Dame-du-Mont-Carmel. «Les municipalités décideront ensuite si elles veulent dédommager leurs citoyens. Cette partie ne nous regarde pas. Mais de notre côté, nous allons payer à 100% les coûts d’un service offert par une autre municipalité que nous n’avons pas, par exemple le patinage de vitesse à Saint-Tite», précise le maire Angers.

Pour les inscriptions aux activités par le Service des loisirs de Shawinigan, par exemple les cours de natation, les utilisateurs non-résidents devront s’inscrire auprès de leur municipalité, qui ensuite acheminera les demandes d’inscriptions à Shawinigan. Une facture globale sera ensuite envoyée aux municipalités voisines selon le principe d’utilisateur-payeur.

«Ça devrait répondre aux attentes des municipalités. On a tenté depuis le début d’avoir des ententes intermunicipales. Mais on annonce aujourd’hui qu’il y aura une grille tarifaire en terme d’utilisateurs-payeurs pour mettre fin à cette saga. Pour certaines activités de loisirs, la proportion des coûts descend bien en deçà de l’exemple que nous avons donné pour le hockey mineur. (…) Le dossier a pris des proportions innatendues parce qu’on voyait d’autres municipalités avoir des ententes avec des municipalités voisines», poursuit le maire.

Toutefois, si une municipalité désire établir une entente intermunicipales, la Ville de Shawinigan se dit ouverte aux négociations.

Commentaires du maire porte-parole

Parmi la dizaine de municipalités voisines, c’est le maire de Saint-Mathieu-du-Parc Claude McManus qui a été désigné comme porte-parole alors que le débat faisait rage. «Il faudra voir la grille tarifaire, mais je ne pensais pas que les municipalités allaient recevoir la facture de Shawinigan. On pensait que les coûts allaient être facturés directement à l’utilisateur. Mais ça respecte le principe d’utilisateur-payeur qu’on voulait. Chacune des municipalités devra voir à son mécanisme de remboursement. Ça met fin à la controverse. Je vois ça d’un bon œil.»