Usine Laurentide: Option Nationale inquiet

Appelé à se prononcer sur l’avenir de l’usine Laurentide à la suite de la réouverture imminente de la papeterie Résolu à Dolbeau-Mistassini, Gabriel Pelland dit se préoccuper du sort des travailleurs. Le candidat d’Option Nationale dans Laviolette prône la sécurité financière, certes, mais pas au détriment des familles de la région.

«Globalement, je suis heureux de cette annonce. La sécurité financière de plusieurs familles du Lac St-Jean est presque garantie par l’entente imminente entre Résolu et la compagnie Hydro-Québec, cependant, je suis inquiet pour la sécurité des familles de la région», déclare le candidat de Laviolette. Gabriel Pelland, qui entretient des relations avec des travailleurs de l’usine, affirme que la sécurité d’emploi est préoccupante pour plus de 400 travailleurs, dont 160 qui seraient touchés directement par la potentielle fermeture de la machine numéro 10. Visiblement, leur sort sera connu au cours des prochaines semaines dans l’attente de l’entente officielle de l’usine du Saguenay Lac St-Jean avec Hydro-Québec.

Solution pour enrayer l’inquiétude

M. Pelland déclare que les employés sont tendus à Grand-Mère et avec raison. «Ils sont stressés et depuis longtemps. J’admire leur aptitude à poursuivre leur travail et leur ardeur aussi. Ce n’est pas évident d’avoir une épée de Damoclès de ce genre au-dessus de la tête», déplore-t-il. «Avec Option Nationale, on met de l’avant une solution pour préserver la sécurité financière et les fonds de pension des travailleurs.

«Il s’agit par exemple d’instaurer une formule de production qui utilise le procédé de la pâte thermo-mécanique (TMP) dans l’usine. Avec ce procédé, on utilise presque exclusivement des copeaux de bois pour faire la pâte de papier et on va chercher un partenariat avec des entreprises de foresterie du domaine privé qui permettrait de se procurer la matière à raison d’environ 0,80$/tonne comme le contrat actuel le prévoit. Cela aiderait à réduire les coûts de production», explique M. Pelland. Il souligne également l’importance de lutter pour la protection des richesses naturelles du Québec (dont la fabrication du papier provient) «afin d’éviter des erreurs comme celle de l’Île d’Anticosti».

Puisque que rien n’est parfait, le candidat souligne que cette formule occasionnerait la suppression d’environ 100 emplois, qui pourrait toutefois se voir compenser par plusieurs départs à la retraite. «Sans dénigrer les autres secteurs du comté, c’est certain que pour nous Grand-Mère et La Tuque qui bordent la rivière Saint-Maurice sont les deux grands pôles économique et social pour lesquels nous voulons nous battre.»

Tout n’est pas joué

Le candidat a souligné au passage l’apport important de l’actuelle ministre de la région et adversaire politique, Julie Boulet, dans le dossier. Il a reconnu les résultats positifs de l’entente de 25M$ conclue entre le gouvernement du Québec et Abitibi-Bowater en collaboration avec le regretté ministre des Ressources naturelles et de la Faune Claude Béchard. Cette entente visait à diminuer les coûts d’approvisionnement en copeaux de bois qui sont passé ainsi de 15-20$/tonne à 0,85$/tonne. «Malheureusement, cette entente provinciale prend fin en 2013 et cela constitue une menace supplémentaire pour les activités de l’usine».

En attendant l’annonce officielle de l’entente entre la papeterie Résolu et Hydro-Québec, repoussée au plus tard en début septembre, Pelland entend faire une tournée des entreprises forestières afin de consolider la stratégie de partenariat de son parti.