Vent d’optimisme au Séminaire Sainte-Marie
ÉDUCATION. Habitué aux manchettes négatives ces dernières années à cause de la décroissance de sa clientèle, le Séminaire Sainte-Marie compose avec un vent de fraîcheur depuis le début de la nouvelle année scolaire.
«Un vent de dos», précise Jean-Sébastien Roy, le nouveau directeur général de l’institution. L’arrivée de celui-ci au mois d’août dernier ne semble pas étrangère à cette nouvelle ambiance qui déteint autant sur le personnel que sur les parents des élèves.
Natif de la Rive-Sud de Montréal, Jean-Sébastien Roy a œuvré les 18 dernières années au sein d’une école privée de Sept-Îles, occupant divers postes, passant d’enseignant à directeur de l’institution. «La moitié des élèves présentait des difficultés et le bâtiment nécessitait beaucoup d’investissements. On a réussi à la relever grâce au programme Sports-Études.»
Voulant se rapprocher de sa famille, Jean-Sébastien Roy a accepté le défi de la direction du SSM, y trouvant plusieurs points positifs. «Le taux de diplomation des étudiants est à 98% et l’édifice a toujours été bien entretenu», note celui qui est le 5e directeur général au cours des six dernières années.
Qu’à cela ne tienne, il entend bien redorer le blason de cette institution shawiniganaise qui a entrepris l’année scolaire avec 170 étudiants, soit une classe par niveau. La dernière porte ouverte le 28 octobre dernier a attiré beaucoup plus de monde que les dernières activités du genre.
«On a recueilli 27 inscriptions en vue de la prochaine année scolaire», affirme-t-il sur un ton encouragé. D’ici la fin de l’année, Jean-Sébastien Roy voudrait en obtenir encore autant pour pouvoir compter sur une classe supplémentaire en septembre 2019.
Comme il l’a réussi à Sept-Îles avec l’introduction du Sports-Études, le directeur général entend appliquer la même recette à Shawinigan avec un programme de sports électroniques, communément appelés le E-sports. Le SSM a déjà noué des liens avec le Collège Shawinigan qui a déjà une équipe de compétition, les E-Lectriks, et le DigiHub. «L’idée n’est pas de faire jouer les jeunes à des jeux vidéo au lieu d’étudier. Cela sera encadré et intégré dans notre programme pédagogique, autant le professeur d’éducation physique que la psychoéducatrice y seront associés.»
Jean-Sébastien Roy part du principe qu’il vaut mieux composer avec une situation que de faire comme si elle n’existait pas. L’E-sport sera un projet-pilote pour l’année scolaire 2019-2020 et deviendra éventuellement une concentration pleine et entière si les résultats sont concluants. «On retrouve au SSM des sportifs et des intellectuels, il nous manquait les gamers. Je pense qu’on peut rejoindre une nouvelle clientèle avec ce projet-là», termine-t-il.