Viande halal: «Ça me pue au nez»

Observateur attentif du débat, André Drouin ne s’étonne pas que la question de l’abattage des animaux selon des rituels religieux vienne sur le tapis à ce moment-ci au Québec.

À LIRE AUSSI: Mangez-vous halal?

En France, où la campagne présidentielle bat son plein, la question est devenue un enjeu incontournable chez les principaux candidats rappelle-t-il. Mais au-delà des questions sanitaires, où il dit partager les préoccupations du député péquiste Simard, le co-instigateur du Code de vie de Hérouxville s’inquiète plutôt des dessous de l’industrie halal.

«En premier lieu, il y a une forme de discrimination à réserver une tâche dans une usine au seul fait d’être musulman. C’est discriminatoire au niveau de la religion mais aussi du sexe car même une femme musulmane ne pourrait occuper ce poste.»

André Drouin en veut également au fait que la certification halal soit accompagnée par le versement d’une redevance aux leaders religieux qui, en retour, assure à l’abattoir une ouverture au marché de la communauté musulmane.

Et lorsque cette viande est écoulée dans les épiceries et boucheries de la région, cette redevance suit inévitablement toute la chaîne de prix jusqu’au consommateur déplore-t-il. «Quand j’achète mon steak, je paie ma TVQ, ma TPS mais aussi une taxe religieuse et ça, ça me pue au nez.»

Selon André Drouin, le consommateur a le droit de savoir et l’obligation de divulguer sur une étiquette la forme d’abattage viendrait corriger cette lacune.