Vote de grève adopté par les syndiqués de Sainte-Thècle

EMPLOI. Les membres du Syndicat régional des employé-es municipaux de la Mauricie, section Sainte-Thècle, se sont réunis le 25 septembre pour se prononcer sur l’offre finale de l’employeur. Cette offre a été rejetée à 100 % par l’assemblée générale. Par la suite, les membres du syndicat se sont prononcés sur un vote de grève générale illimitée à déclencher au moment jugé opportun dans une proportion de 86 % en faveur de la grève.

Une entente de principe avait été rejetée par l’assemblée générale syndicale, il y a quelques semaines. À la suite de ce rejet, une séance de négociation a été tenue le 19 septembre dernier dans le but ultime d’en arriver à une nouvelle entente. Lors de cette journée, les parties en sont presque arrivées à une entente, sauf sur deux points: le fractionnement des heures de travail et le minimum des heures garanties. En effet, depuis le début des négociations, le comité patronal qui est mandaté par les élus municipaux et le maire actuel de Sainte-Thècle maintient sa demande de fractionner la journée de travail de certains postes. Cela signifie qu’une personne pourrait commencer sa journée de travail tôt en matinée, pour être ensuite retournée chez elle, et être rappelée au travail pour compléter ses 8 heures en soirée dans le but d’épargner sur le nombre d’heures supplémentaires travaillées.

La partie patronale désire aussi couper le minimum des heures annuelles garanties pour certains titres d’emplois. Cela équivaut à dire aux gens qui travaillent déjà à la municipalité de façon sporadique qu’ils vont combler moins d’heures dans les prochaines années.

«À l’heure où nous vivons un manque criant de main-d’oeuvre dans beaucoup de secteurs d’emploi, la municipalité devrait s’assurer de maintenir en place ses travailleuses et travailleurs en étant attractif plutôt que de tenter de sabrer dans les conditions de travail de ses effectifs», mentionne le président du Conseil central du Coeur du Québec – CSN, Paul Lavergne.

Grève générale illimitée

Les municipalités du Québec sont soumises aux règles des services essentiels en cas de grève. Voilà pourquoi les membres du syndicat auront à négocier une entente de services essentiels avant de procéder à la grève, sinon les parties se rendront au Tribunal administratif du travail pour en arriver à une telle entente.