Yannick Bédard habité par la passion

Yannick Bédard a connu une fin de saison très occupée, lui qui s’est rendu en Espagne, aux Pays-Bas et en Suisse. Si les deux premières destinations étaient pour donner de l’expérience à son équipe de cyclistes, son voyage en -Suisse, lui, était pour suivre une formation d’entraîneur de haut niveau.

Le natif de Saint-Georges-de-Champlain ne chôme pas, lui qui est entraîneur de cyclisme depuis 2010. Ce qui devait être un emploi étudiant pendant ses études de baccalauréat en Kinésiologie est finalement devenu son emploi de prédilection dès 2013.

« J’adore ça ! Il y a deux volets à mon travail. J’ai mon entreprise (Cible Performance) où je fais de la planification d’entraînement pour les cyclistes. J’ai donc des athlètes à qui j’envoie des plans d’entraînement à chaque semaine pour leur expliquer quoi faire dans le but de les faire progresser. De l’autre côté, je m’occupe d’une équipe Junior/Féminine depuis quatre ans, réservée à des filles de 17 et 18 ans, qui s’appelle -Québecor/Stingray. C’est probablement une des meilleures équipes au Québec, voire même au Canada », lance-t-il.

« -Un de nos projets, c’était d’amener les filles en -Europe pour leur faire vivre l’expérience d’une course européenne. Il faut savoir que chaque année, on a des filles sélectionnées pour les championnats du monde et ces -filles-là arrivaient -là-bas, à la course la plus importante de leur vie, sans jamais avoir fait de course en -Europe. On sait que le cyclisme européen est complètement différent dans sa manière de courir, et dans le nombre de participantes. »

Effectivement, les filles de l’équipe -Québecor/Stingray – composée de quatre à cinq cyclistes – ont pu participer à deux -Coupes des nations cet été, qui se veulent des coupes du monde pour la catégorie -Junior.

« Ça s’est bien passé ! -On n’avait pas d’attente de résultats au niveau des performances. L’idée, c’était que les filles donnent leur 100 % et qu’elles apprennent comment ça se passe -là-bas. La course en -Espagne s’est mieux passée parce que les routes ressemblaient pas mal à celles qu’on retrouve au -Québec. Elles ont vécu un peloton de départ beaucoup plus gros qu’habituellement alors qu’elles étaient 60 au départ. Au -Québec, elles sont habituées à des départs de 30 ou 40 cyclistes au -Québec », explique le -Trifluvien d’adoption.

« -Comme je l’anticipais, la course aux -Pays-Bas était beaucoup plus difficile à s’acclimater. On parle de 110 coureurs au départ et des portions de course de la largeur d’une piste cyclable. Ultimement, elles sont revenues de là grandies et motivées à continuer leur progression dans ce -sport-là. »

La prochaine saison devrait s’amorcer à la fin du mois de février avec un camp d’entraînement qui se tient, habituellement, du côté de la -Californie. Le calendrier de courses au -Québec s’amorcera en avril.

« -Présentement, on est à la sélection des coureurs. On a reçu beaucoup de curriculums vitae. Nos cyclistes quittent après leur saison de 18 ans, mais on a la chance d’avoir de bonnes coureuses et chaque année, elle se trouve un contrat professionnel en -Europe ou aux -États-Unis. C’est une très bonne nouvelle parce que c’est ça l’objectif de l’équipe, soit de les amener au niveau supérieur », ajoute coach -Bédard.

En formation en -Suisse

Ancien coureur cycliste, il possède autant le profil académique, avec une maîtrise en -Kinésiologie, que l’expérience sur le terrain comme entraîneur et directeur sportif. Malgré ses nombreuses années d’expérience, il est toujours à l’affût de nouvelles connaissances.

« -Je reviens de -Suisse pour y suivre une formation d’entraîneur de l’Union cycliste internationale (UCI), qui se veut la fédération internationale de cyclisme. La formation durait quatre semaines et elles étaient offertes par des entraîneurs de haut niveau. On était 13 entraîneurs de 12 pays différents qui y assistaient. On a eu des formations autant théoriques que pratiques, avec des intervenants et des entraîneurs du centre national », -témoigne-t-il.

« C’était un programme de mentorat à la fois. J’ai appris de nouvelles choses, notamment lors de la formation sur les camps d’entraînement en altitude. On a aussi eu une conférence de la part d’un chercheur norvégien dont j’avais lu beaucoup de ses études scientifiques. J’ai même revu des choses que je connaissais, mais j’ai pu voir des visions différentes sur les façons de les appliquer. Mon voyage m’a aussi permis de me faire 12 nouveaux contacts d’entraîneurs de partout dans le monde », -conclut-il.

Pour en savoir plus sur la formation -Québecor/Stingray ou sur l’entreprise -Cible -Performance, visitez le https://equipecyclistequebecorstingray.com/ ou http://www.cibleperformance.com/.