Ils impriment vos projets

INNOVATION. Après d’innombrables heures de pratique, des réussites et des échecs, le Shawiniganais Jean-Gabriel Pothier et le Trifluvien Alexandre Lessard ont décidé de faire de leur passion un métier. Il y a à peine un mois, ils ont fondé leur entreprise, Creatorium, qui se spécialise dans l’impression 3D.

Pour souligner son lancement, ils ont mis sur le marché un ensemble de quatre pièces à ajouter à son village de Noël. Chacune des maisons représente environ trente heures d’impression et six heures de peinture. Pour le lot, on parle de près de 160 heures de travail.

«On peut transformer les rêves en réalité»

– Jean-Gabriel Pothier

«La tendance est à l’achat local et c’est exactement ce qu’on veut mettre de l’avant, indique Jean-Gabriel. Tout est fait en Mauricie. On imprime à partir de chez nous et on fait la peinture à la main. Les gens qui le désirent peuvent aussi faire la peinture eux-mêmes. On offre les deux options.»

«On a aussi un volet jeux de table qui fonctionne déjà bien, renchérit Alexandre. Les gens se font des personnages et des accessoires et on leur imprime. À la base, on est des gamers, des tripeux de jeux. Creatorium, c’est un projet de passion et on veut transmettre cette passion.»

Ce dernier a fait ses débuts dans le domaine de l’impression 3D il y a trois ans. Constatant le potentiel du procédé, il a fait ses classes en cumulant les essais. «Récemment, avec Jean-Gabriel, on a décidé de se lancer, raconte-t-il. Pour le moment, on a une clientèle très locale, mais avec les commandes en ligne, on peut livrer partout.»

«On peut faire pratiquement n’importe quoi, ajoute son associé. Si tu aimes le jardinage, on peut te faire un outil sur mesure. Si tu te passionnes pour les bibelots, on peut t’en faire un personnalisé. On peut transformer les rêves en réalité.»

Un travail minutieux

En impression 3D, les possibilités sont quasi infinies. Quand un client a un projet en tête, la première étape est la recherche du modèle 3D. «Il y a beaucoup de modèles gratuits en ligne, précise Alexandre. Sinon, ça s’achète. Et s’il n’y a rien, il faut le créer.»

Cette étape peut sembler assez simple aux premiers abords, mais elle est en fait complexe et cruciale. Un tout petit détail oublié peut mener à une impression ratée. «Il faut penser, entre autres, à mettre des supports à certains endroits pour que la pièce ne s’écrase pas pendant l’impression, mentionne Jean-Gabriel. Quand l’impression est commencée, c’est trop tard, on ne peut plus rien changer. Il faut attendre et recommencer. C’est très difficile au début de faire des impressions réussies de façon constante et sans perte. On devient bon avec la pratique, beaucoup de pratique.»

Pour l’impression, le client a le choix entre divers matériaux. La résine est généralement utilisée pour les objets avec de petits détails. Il existe également plusieurs sortes de filaments. «Après, c’est le nettoyage de la pièce pour retirer les supports, puis la peinture», énumère Alexandre.

Pour découvrir Creatorium et suivre l’évolution du projet, rendez-vous sur la page Facebook de l’entreprise.