«Il ne faut pas voir la montagne, car ce serait la pire erreur que nous pourrions faire» – Daniel Renaud

LHJMQ. Vous auriez dû voir la belle jeunesse des Cataractes se battre pour sa survie, lors du dernier match de la saison régulière, alors que les Tigres de Victoriaville tentaient de venir jouer les trouble-fêtes à Shawinigan. La belle jeunesse qui a célébré – avec une joie palpable du haut des gradins – lorsque la sirène a retenti en fin de troisième période.

Avec le point en banque, les jeunes Cataractes ont festoyé sur le banc, tandis que le gardien de but Justin Blanchette, venu en relève, s’est empressé de les rejoindre à toute vitesse. Maintenant, une mission quasi-impossible attend les Cataractes de Shawinigan, soit celle de battre les Huskies de Rouyn-Noranda… formation qui n’a que 9 défaites au compteur.

«On est conscient qu’on affronte la meilleure équipe au Canada, mais la pression est sur eux. De notre côté, nous n’avons aucune pression. On a vécu beaucoup d’émotions dans les dernières semaines et on a établi un plan match précis de la façon dont on veut vraiment s’exécuter pendant les premières minutes de la première game à Rouyn-Noranda et on va y aller une étape à la fois», confie-t-il d’emblée.

«Notre problème après Noël, et c’est encore plus véridique dans le match que nous avons joué contre Rouyn-Noranda, c’est qu’on est toujours dans la coup et à un moment donné, on accorde un but, et ensuite deux ou trois autres en l’espace de trois ou quatre minutes. On est capable de rivaliser et il faut trouver la force de caractère pour se retrousser les manches aussitôt qu’ils vont faire un ou deux buts. On va devoir éviter les cinq minutes fatales qui nous ont tués lorsqu’on a affronté ce genre de formations qui font partie de l’élite de la ligue.»

Daniel Renaud en sera quant à lui à ses premiers pas en séries éliminatoires en tant qu’entraîneur-chef.

«J’ai quand même déjà vécu deux finales de la coupe avec Rimouski et avec Québec, alors j’ai déjà vécu beaucoup de séries. Par contre, chaque fois que tu embarques sur la glace dans les séries éliminatoires, il y un niveau d’émotion qui est présent et on ne peut pas le nier. La game prend un step émotionnel de plus qu’en saison régulière.»

À moins d’un miracle, les Cataractes ne pourront causer la grande surprise. La raison est simple: Shawinigan est une équipe au cœur d’une reconstruction, tandis que les Huskies sont à maturité pour viser, non seulement la Coupe du Président, mais également une possible Coupe Memorial. Par contre, la participation aux séries éliminatoires des Cats pourrait rapporter des dividendes dans le futur. Pourquoi? Car cette jeune équipe va profiter d’une expérience enrichissante pour son développement.

«On a 25 joueurs dans l’équipe et au total, ils ont 19 matchs en séries d’expérience dans la LHJMQ. Après la première partie de vendredi, on va pouvoir en coller 20 de plus au kilométrage. Après le match de vendredi, on va avoir plus de matchs d’expérience que nous avons en ce moment dans l’autobus», ajoute coach Renaud. «Chaque rencontre, chaque situation qu’on va aller vivre et chaque moment de la préparation qu’on a vécu cette semaine, c’est toute du gros millage pour l’organisation au grand complet.»

«Il faut se concentrer sur le premier shift et se concentrer à gagner des petites actions. Il ne faut pas voir la montagne, car ce serait la pire erreur que nous pourrions faire.»

Les matchs 3 et 4 auront lieu à Shawinigan ce mardi, et ce mercredi. Le cinquième duel – si nécessaire – aurait lieu ce vendredi, toujours en direct du Centre Gervais Auto. Dû à la longue distance entre les deux villes, la série 2-3-2 fait en sorte que les matchs 6 et 7 seraient présentés à Rouyn-Noranda.

Et ma prédiction? Malheureusement, Shawinigan devra baisser pavillon et il est difficile de prédire une victoire face à cette machine de hockey qu’est Rouyn-Noranda… alors les Huskies en 4? Il faut par contre espérer au moins un gain des Cats, car le 5e match aurait lieu en sol shawiniganais.