Stéphane Robidas bientôt parmi les immortels

HOCKEY. L’ancien défenseur étoile des Cataractes de Shawinigan, Stéphane Robidas, sera intronisé au Temple de la Renommée de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) le 8 avril prochain. Celui qui a connu beaucoup de succès avec les Cats n’a certes pas volé sa place.

En plus de Robidas, le gardien de but Roberto Luongo, l’entraîneur Clément Jodoin et les attaquants Rick Vaive et Simon Gamache l’accompagneront au Temple. De son côté, Robidas en sera à sa deuxième récompense au sein de la LHJMQ, lui qui avait vu son chandail être retiré au plafond du Centre Gervais Auto par l’organisation des Cataractes.

«Je suis très honoré et heureux d’être choisi. J’ai passé quatre belles années à Shawinigan et c’est un honneur d’être reconnu comme ça. C’est le fun d’être admis et c’est le fun de voir avec qui je le suis également», témoigne-t-il.

«Ce n’est pas quelque chose à quoi on s’attend. Je savais qu’il existait un Temple de la renommée de la LHJMQ et je voyais certains joueurs contre qui j’ai joué y être admis.»

Robidas fut un choix de 3e tour des Cats au repêchage de 1993. Il a fait ses débuts dans le Circuit Courteau à l’âge de 16 ans. II a conservé de très bons souvenirs de son passage en Mauricie où il a cumulé des saisons de 69, 79 et 75 points, dont deux où il a inscrit 23 et 24 buts.

«Honnêtement, c’est là que tout a réellement commencé pour moi. C’est le tremplin qui m’a permis de me rendre à la LNH. J’étais bien entouré et on avait un bon groupe d’entraîneurs. On n’a jamais été parmi les équipes de tête, mais on était toujours très compétitifs», se souvient-il. «À 17 ans, on a perdu en finale de conférence et à 19 ans, c’est Jean-Sébastien Giguère (Halifax) qui est venu nous battre en 7.»

«Honnêtement, c’est à Shawinigan que tout a réellement commencé pour moi. C’est le tremplin qui m’a permis de me rendre à la LNH»

-Stéphane Robidas

«Mon seul regret, c’est peut-être ne pas avoir réussi à gagner la Coupe du Président. Il y avait tellement une belle ambiance dans l’Aréna Jacques Plante, assez que les joueurs adverses étaient intimidés de venir jouer chez nous. J’ai encore des frissons lorsque j’en parle. J’étais tellement bien aussi avec ma famille de pension chez Lucie Lafond et Jean-Paul Vallée. On habitait là, Sylvain Rodier et moi.»

La carrière de Robidas n’allait pas s’arrêter là. En 1995, il fut sélectionné en 7e ronde par les Canadiens de Montréal lors du repêchage annuel de la Ligue nationale de hockey (LNH). Il a ensuite joué à Dallas, Chicago et Anaheim avant de terminer sa carrière avec les Maple Leafs de Toronto. Ces derniers l’ont d’ailleurs engagé, en août 2018, à titre de directeur du développement des joueurs.

Au tour de fiston de s’illustrer

Par temps libre, papa Robidas regarde les parties de son fils Justin qui en est à sa première saison dans la LHJMQ avec les Foreurs de Val-d’Or.

«Je suis fier de lui. En début d’année, il est venu jouer à Shawinigan. J’étais content de pouvoir lui montrer où j’ai joué, même si l’aréna n’est plus un aréna. C’était vraiment spécial en même temps», lance-t-il. «Je surtout fier de la personne qu’il est devenu. C’est un jeune adulte, même s’il n’est âgé que de 16 ans, et on a toujours été là pour l’épauler et l’encourager le plus possible. C’est grâce à lui et à ses efforts s’il est rendu là aujourd’hui.»

«J’ai pu revoir Lucie (Lafond) qui était accompagnée de plusieurs parents et proches que j’avais connus. C’est incroyable! J’ai vu Denis «La Comète» Gagnon qui était là dans mon temps et qui encore aujourd’hui, suit l’équipe avec passion. C’est phénoménal!»

Parmi ses autres faits d’armes, le défenseur offensif a été élu deux fois (1995-1996/1996-1997) sur la première équipe d’étoiles de la LHJMQ, en plus de remporter le titre de «Défenseur de l’année» en 1996-1997.