«Travailler fort, c’est la base de tout!» – Daniel Renaud
ENTREVUE. L’entraîneur-chef des Cataractes de Shawinigan, Daniel Renaud, est arrivé en poste au cœur d’un tout nouveau cycle. Sa dernière place était prévisible ou presque, dépendamment du travail qu’allaient faire ses vétérans. Vous connaissez la suite…
Cet été, coach Renaud a vu son directeur général repêcher cinq joueurs dans les deux premiers tours du dernier encan, repêchage qui se tenait d’ailleurs entre les murs du Centre Gervais Auto. Pas moins de quatre de ces jeunes joueurs ont percé l’alignement, soit les attaquants Mavrik Bourque, Charles Beaudoin et Xavier Bourgault, en plus du gardien de but Antoine Coulombe.
«Ayant repêché souvent, et tôt, nous avons mis la main sur des jeunes de qualité. C’est ensuite eux qui nous ont forcé la main pour leur faire une place», confie-t-il.
«Le premier message que nous avons dit aux joueurs au premier jour du camp, c’est qu’aucun poste n’était garanti. Même chose du côté des vétérans. Et ce sont les 25 joueurs les plus méritants qui ont été retenus.»
En effet, les Cats ont retenu 25 noms, car Simon Benoit et Jan Drozg s’absenteront pour aller participer à des camps d’entraînement avec des formations de la Ligue nationale de hockey (LNH). Coach Renaud a également perdu un gardien d’expérience devant le filet, car le vétéran de 20 ans, Mathieu Bellemare, a été remercié.
«C’est une décision difficile à prendre, absolument», lance l’entraîneur-chef. «Mais il ne faut pas oublier que Mathieu (Bellemare) ne se battait non pas seulement contre les autres gardiens, mais contre les autres joueurs de 20 ans. Nous sommes dans une année où l’on développe encore nos jeunes alors c’était logique de laisser la place à (Lucas) Fitzpatrick.»
«Autant Fitzpatrick que (Antoine) Coulombe ont été à la hauteur durant le camp. Lucas est arrivé en meilleure condition physique, à la demande de l’organisation. Il a joué deux matchs complets et il a été très bon, malgré que ce soit des parties hors-concours.»
Et maintenant, à quoi peut-il s’attendre de sa jeune formation en vue de la prochaine saison?
«Nous avons défini des objectifs à l’interne, donc des objectifs que je ne révélerai pas publiquement. On a déjà défini notre identité. C’est certain qu’on va devoir travailler très fort et on y va avec la mentalité d’être 1% meilleur à chaque jour jusqu’à la fin de la saison. À la fin de la dernière campagne, nous avons fait notre post-mortem. Maintenant, nous avons de nouveaux objectifs très clairs.»
«Travailler fort, c’est la base de tout! Peu importe le plan de match et les stratégies. Si tu ne démontres pas une bonne éthique de travail, tu n’iras nulle part. Le mot clé, c’est «compete». On veut que les gars compétitionnent, et non pas juste sur la glace, mais dans le gymnase et à l’école également. On vise à travailler sur le développement de la personne.»
Il n’y a aucun doute dans la voix de l’entraîneur-chef des Cats: il est prêt et il a hâte que la rondelle tombe.
«Lorsqu’on travaille dans le monde du hockey, chaque début de saison amène son lot de fébrilité et d’enthousiasme. Ça va être plus facile pour moi, car je connais mes joueurs comparativement à l’an dernier, et je connais l’organisation», conclut-il.
Rappelons que l’an dernier, les Cats ont terminé en 17e place avec une mince récolte de 16 gains et 39 points.