Claude Gill: Malaga, Diana, Alejandra & Victoria

ESPAGNE.  Où suis-je? Je me le demande souvent… À chercher ma trail dans ces dédales andalousiens pouvant ressembler à une médina maquillée à l’européenne, où suis-je? Je me le demande souvent…

Eh bien, je suis en Espagne, plus précisément à Malaga. Ville située dans le sud de la péninsule ibérique presqu’à l’extrémité ouest de la mer Méditerranée et comptant environ 600,000 âmes, on est bien à Malaga. Climat méditerranéen, environ 22 dégrés Celsius le jour, je profite d’une dernière semaine chaleureuse avant de revenir au froid. Et toujours à l’ouest, le rocher de Gibraltar se tient bien tranquille.

Ville d’histoire ayant un lot de musées, pour une deuxième fois je suis repassé au musée Picasso que j’avais déjà visité en 2007. Et vous savez en quelle année est né Picasso? Comme un nombre palindrome, 1881 se lisant dans les deux sens, vous retiendrez maintenant. Ça vaut une petite étoile dans la marge du cahier!

Mais je ne suis pas le seul à aimer les musées. Diana, Mexicaine de Mexico, aime aussi ces lieux de culture et elle m’en offre quelques-uns à visiter ensemble. Pas un gars facile, mais c’est difficile de refuser sa compagnie, et comme j’aime les musées… nous visitons des musées! Musée d’art contemporain, musée Carmen Thyssen, mes yeux se promènent entre les œuvres accrochées aux murs et la beauté de Diana.

Diana et Alejandra travaillent au Urban jungle hostel, l’hôtel où je loge. Pas un boulot régulier, mais plutôt des volontaires qui bossent avec bonheur en échange d’un lit, d’un déjeuner et d’autres avantages. Deux jeunes voyageuses ayant presque le même âge que moi en additionnant leur âge respectif, nous avons beaucoup de plaisir ensemble.

Quant à Alejandra, je l’ai connu la tête dans le frigo de la cuisine sur le roof top de l’hôtel. Toute menue comme l’était Bobinette, et ayant l’allure d’une chanteuse pop, elle bouffe tellement qu’on en rigole. Si je veux la retrouver, je n’ai qu’à fouiller dans le frigo ou dans les armoires! Américaine du Texas, issue de parents mexicains, tout comme Diana, elle cause espagnol et anglais.

Je fredonnais Père Noël apporte des bébelles pendant qu’elles chantaient Feliz navidad. Ambiance des fêtes à l’andalouse, nous avons passé une belle soirée à faire le marché de Noël de Malaga. Et un peu comme un bar ouvert sur la rue, nous avons goûté à toutes les bouchées et verres de vin en dégustation qu’offrait le marché de la sainte nuit. Et sans la neige, sans le froid, les rues garnies de superbes lumières, Noël est féerique à Malaga… 

Diana la sérieuse, Alejandra l’insouciante et moi au beau milieu, comme tous les garçons et les filles de mon âge chanteraient Françoise Hardy, il y a de ces rencontres que l’on ne veut jamais oublier. Elles m’auraient transmis la grippe espagnole que je n’aurais pas voulu en guérir!

Comme j’ai retrouvé Cécile, Katia et Pierre lors des six derniers mois, des ami.e.s connus lors de précédents voyages, bourlingueuses qu’elles sont, j’imagine que je recroiserai Diana et Alejandra un de ces matins. Sur un de ces coins de rues de la boule. À suivre…

Victoria… j’allais l’oublier celle-là! Belle blonde comme je les aime, peu bavarde, toujours fraîche et pétillante, j’aimais porter mes lèvres à son ouverture. Agalam ed elacol erèib al tse airotciV! Moins facile qu’un palindrome, il faut lire la phrase précédente de droite à gauche. Victoria est la bière locale de Malaga, hahahahahahahahaha, hips!