Claude Gill: Tap on

AUSTRALIE.  Cette chronique n’est pas un hommage aux cartes de crédit, mais oui ça fait voyager une carte. Un voyage à la carte plutôt que le forfait du jour… je la trouve drôle celle-là! Plus drôle que celle de la rembourser tous les mois! Tap on, Tap off avec l’argent de plastique, c’est le moyen d’avancer dans les différents transports en commun d’Australie. 

Tap on pour monter à bord et Tap off pour descendre à la rue. La carte devient un peu folle à se promener entre les scanner$ d’entrée et de sortie. Que ce soit le bus, le train, le tramway ou le ferry, les transports en commun sont à peu près la seule chose d’abordable en Australie. Il y a même quelques circuits gratuits pour encourager la cause. L’hébergement, la bouffe et surtout les vices sont ici très dispendieux.

Tap on, le petit paquet de 20 clopes coûte $32, la demi-bouteille de rhum pour $32 itou et la petite cannette de bière à $5, le tout en dépanneur. Dormir en dortoir de quatre lits dans une auberge de jeunesse me fait rêver, toujours en dollars canadiens, pour environ $70 la nuit. De belles bâtisses propres et bien tenues, ces auberges sont des lieux de rencontres incroyables pour côtoyer des voyageurs arrivant de partout.

Mais on réussit à trouver des deals comme l’excellent T-bone du Crystal Palace à $20 tous les lundis, ainsi que le fish & chips de Mister Chan incluant une pinte au même prix, « eight days a week ». Sans oublier la pizza en vedette le jeudi au Great Southern Hotel… et le cornet de crème glacée à 80 sous dans tous les Mc Do près de chez vous.

Colonie anglaise, à prendre une bière dans les traditionnels pubs, c’est économique de lire les menus en promotion affichés sur les murs. Comme on retrouve les mêmes affiches aux toilettes, c’est aussi payant d’aller… s’en laver les mains!

Un peu plus de cinq millions de personnes vivant à Sydney, je ne m’attendais pas à ce que ce soit si cosmopolite. Beaucoup, mais beaucoup d’Asiatiques ainsi qu’un lot d’Indiens composent majoritairement le décor humain sur les trottoirs. Le goldrush de 1851 explique bien des choses. On en apprend de l’histoire à prendre une lager dans ces institutions. Tap on, hips! Tap off, hips!

Une semaine à visiter Sydney et les alentours dans tous les sens, je trouve ça bien ici tout comme je les trouve un peu coincés. Sont sérieux et vraiment « by the book« . Semblerait que Melbourne est plus cozy. Et on ne dit pas Melbourne mais plutôt Melburn. Ils m’ont repris tellement de fois que je leur ai aussi fait la leçon. Entre deux pintes, la gueule un peu molle qu’ils avaient ces Sydnéens, je leur ai enseigné qu’on ne dit pas Couébec, mais plutôt Kébec. 

Débarqué à Melbourne pendant le Festival de culture et de musique africaines, j’ai eu droit à d’excellents concerts extérieurs. La musique en Australie, c’est aussi AC-DC, Midnight Oil, Men at work et la belle Olivia Newton John de mon adolescence! Jean-Pierre Fraser a bien tenté de faire carrière ici comme troubadour, mais le rhinocéros des dernières élections fédérales a une fois de plus raté son coup. Il se cacherait actuellement au Vietnam…

Melbourne étant la capitale culturelle et artistique du pays, les parcs, le street art, les sculptures et l’architecture nous en mettent plein les yeux. Élue comme étant la ville la plus agréable au monde à vivre, et ce sept années de suite, vous comprendrez qu’elle est aussi agréable pour y séjourner pendant une semaine.

Je voulais aussi voir des kangourous, je suis allé au zoo. Je voulais aussi voir Nicole Kidman, je suis resté en plan! Tap off