58 ans d’implication bénévole pour Roger Hammond

BÉNÉVOLAT. Âgé de 77 ans, le Shawiniganais Roger Hammond s’est toujours impliqué dans la communauté. Si bien qu’il en est à sa 5ee année comme bénévole au Noël du pauvre qui souligne son 60e anniversaire cette année.

Le comptable de métier indique qu’il a simplement suivi les traces de son père qui s’est impliqué dès le départ au Noël du pauvre. «Je me suis impliqué en 1958 quand ç’a commencé. Mon père s’est impliqué, alors je suis allé avec lui. Dans ma famille, on n’avait pas beaucoup d’argent, mais on était ouvert aux autres. Au départ, on passait de porte en porte pour la collecte d’argent et de denrées. Ça me touchait intérieurement de faire ça!»

Très peu de bénévoles peuvent dire s’être impliqués dans une cause pendant près d’une soixantaine d’années. «Les deux seules années que je n’ai pas fait mon bénévolat, c’était en 1961-1962, parce que je suis allé travailler à Valleyfield.»

«Quand je suis revenu à Shawinigan, j’ai recommencé à m’impliquer. Je trouvais que le montant recueilli pour la population n’était pas énorme.»

D’ailleurs, afin de souligner toutes ces années à faire le bien dans l’ombre, M. Hammond sera honoré le 7 décembre prochain lors du téléthon du Noël du pauvre alors qu’il recevra le prix Roland-Leclerc. Cette mention est décernée par le conseil d’administration parmi tous les bénévoles oeuvrant pour le Noël du pauvre.

«J’ai été surpris d’apprendre que j’allais être honoré. Je ne m’attendais pas à ça. Je n’ai jamais fait mon bénévolat dans le but d’avoir une récompense. Ma femme Andrée et moi on s’est toujours impliqués. C’est un besoin intérieur de faire du bien aux autres.»

Comme si le Noël du pauvre n’était pas assez, M. Hammond a aussi donné de son temps pour le conseil d’administration de la Caisse Desjardins, pour la coopérative funéraire, pour la jeune chambre de commerce…

Au fil du temps au Noël du pauvre, l’homme de 77 ans a œuvré pour différentes activités comme des casinos, des soupers spaghettis, et un téléthon local présenté sur les ondes de la télé communautaire qui se déroulait au deuxième étage de la Place du marché au centre-ville de Shawinigan. «La dernière année du téléthon on avait passé proche de mettre le feu à la bâtisse, se souvient le bénévole avec un sourire en coin. Les installations demandaient beaucoup de courant avec les lumières et les caméras. On avait pris des éventails pour rafraîchir les prises de courant qui surchauffaient! Ç’a été la dernière année qu’on a fait ça au début des années 1980.»

Aujourd’hui, le barrage routier lors de la journée du téléthon s’avère être une bonne entrée d’argent avec plus de 10 000$ chaque année. Toutefois, depuis un peu plus de 5 ans, c’est l’activité des dons de vins qui est très populaire. M. Hammond s’implique pour les dons de vin. «Nous n’avons pas le droit de vendre du vin, alors pour un don de 200$, la personne reçoit une caisse de 12 bouteilles de vin haut de gamme. On est capable d’aller chercher entre 25 000 à 30 000$ par année avec cette activité. Personnellement l’an passé, j’en ai vendu pour 8900$.»

Comment M. Hammond voit-il l’évolution du Noël du pauvre? «La pauvreté n’a pas diminué avec les années. Il existe toujours des gens qui ont besoin. Je me rappelle que je suis déjà allé porter un chèque dans une résidence et il n’y avait pas de plancher, le sol était en terre battue. J’ai vu ça ici à Shawinigan. Quand tu vois ça, tu te dis que l’implication prend tout son sens.»

Les citoyens sont très sollicités de nos jours avec plusieurs campagnes de financement différentes. «Mon plus beau plaisir est de voir la générosité des gens. Il y a tellement de sollicitation aujourd’hui. Mais quand il s’agit du Noël du pauvre, les gens sont ouverts. Il y a d’autres barrages qui sont érigés, mais les organismes ne ramassent jamais autant d’argent que lors du barrage du Noël du pauvre. C’est ancré dans la mentalité des gens, et c’est maintenant attendu et une habitude de donner au Noël du pauvre.»

Le bénévole ne veut pas passer à côté de souligner les implications de Guy Pellerin, André Héon, Marc Lahaie, France et Pierre Cormier, ainsi que le Centre d’action bénévole qui chapeaute le tout.