Cri du cœur de l’organisme de revitalisation

COMMUNAUTAIRE. C’est souvent le financement qui est le plus grand défi des organismes communautaires, et l’entité Revitalisation quartiers St-Marc/Christ-Roi n’y échappe pas. Faute de moyens financiers, l’organisme qui existe depuis 2005 pourrait fermer ses portes et ne plus offrir les services à la population.

La coordonnatrice de l’organisme fraîchement arrivée depuis juin dernier, Karine Petitclerc-Lapointe a tenu une conférence de presse lundi matin afin de sensibiliser les gens et les élus à la cause de l’organisme. Elle a été touchée de voir la présence de plusieurs parents et organismes en appui à la démarche.

La députée de Saint-Maurice Marie-Louise Tardif et le maire de Shawinigan Michel Angers étaient présents pour donner leur appui à l’organisme.

L’entité a fait une demande de reconnaissance en septembre dernier, et elle attend la réponse du gouvernement pour janvier prochain. Mme Tardif a souligné que la demande a été faite assez tard, mais qu’elle travaillera pour obtenir la reconnaissance, ensuite pour un montant. De son côté, le maire Angers a souligné qu’au-delà de la reconnaissance, «ça prend du fric provenant du gouvernement».

Revitalisation quartiers St-Marc/Christ-Roi offre notamment le service de maison de répit, offre le programme Initiatives de travail de milieu auprès des aînés vulnérables (ITMAV), fait partie du Regroupement de partenaires pour les fêtes de quartier.

Annuellement, l’organisme peut atteindre 500 personnes avec les différents services. La maison de répit est née par un besoin exprimé des familles des quartiers lors de la fondation de l’organisme. C’est un service de gardiennage pour les enfants de 0 à 12 ans afin de donner une période de répit aux parents, du vendredi soir jusqu’au samedi midi.

«Nous voulons être reconnus comme organisme communautaire famille (OCF) par le ministère de la Famille, explique Karine Petitclerc-Leclerc. Une reconnaissance comme OCF facilite le dépôt de projet pour obtenir des subventions. L’initiative de cet appel à l’aide vient des parents. On lève notre drapeau blanc, parce que nous ne pouvons pas continuer de cette façon sans financement supplémentaire. Le service de maison de répit n’existe pas ailleurs à Shawinigan. C’est souvent un parent qui est à bout d’épuisement et qui n’a pas de réseau ici qui fait appel à nous. On peut penser à une mère monoparentale, mais aussi à des nouveaux arrivants qui n’ont pas de famille. Ça peut permettre d’éviter la détérioration d’une situation familiale.»

Pour assurer la viabilité, une somme de 150 000$ récurrente annuellement permettrait d’assurer un salaire de coordonnateur à temps plein, et un salaire d’intervenant à temps plein. «Ça permettrait d’accueillir des parents en tout temps à notre maison, exprime la coordonnatrice qui est à temps partiel. Nous sommes un milieu de vie, la porte n’est pas barrée, mais c’est un besoin clairement nommé des parents de pouvoir avoir une ressource pour eux. On veut répondre aux besoins qui nous sont exprimés, mais nous ne pouvons pas y répondre sans récurrence de fonds.»