D’élève à…employé d’un soir!

ÉDUCATION. Accueil, cuisine, service, etc. Pour une 7e année, ce sont 18 finissants de l’école primaire de Sainte-Flore ont vécu une expérience à saveur entrepreneuriale en devenant les employés du restaurant St-Antoine, l’espace d’une soirée.

Cette activité qui s’est déroulé les 15 et 29 mars dernier en partenariat avec les copropriétaires du St-Antoine Sylvie Désaulniers et Félix-Antoine Matteau se réalise aux deux ans.

«Les jeunes effectuent toutes les étapes menant à un emploi et ils apprennent leurs forces et leurs faiblesses. Ils se découvrent en chemin», résume l’enseignante Hélène St-Hilaire.

Réalisation d’un curriculum vitae, choix d’un poste au restaurant, discussion sur les qualités en restauration, aucune étape menant à décrocher un poste (ou atteindre un but) n’est laissée au hasard.

De cette façon, Mme St-Hilaire explique que les élèves apprennent ce que représente le marché de l’emploi. «On leur fait aussi vivre la portion de l’entrevue d’embauche avec plusieurs questions et mises en situation qui les confrontent à leurs valeurs», ajoute-t-elle.

D’ailleurs, ces valeurs entrepreneuriales comme la confiance en soi, la persévérance, l’autonomie ou encore le travail d’équipe sont au cœur de l’initiative. «Au fil de la soirée, les jeunes sont devenus plus à l’aise. On voyait la différence. On a aussi une entente avec le St-Antoine et les profits de cette soirée reviennent à la classe!»

Une activité marquante pour les jeunes

Les convives étaient d’ailleurs constitués en grande partie des proches et de la famille des jeunes «employés d’un soir».

«C’était vraiment numéro 1 comme d’habitude. Les jeunes ont fait la bouffe, le service, l’accueil. Deux cuisiniers étaient là pour guider, mais rien de plus», souligne fièrement Félix-Antoine Matteau, copropriétaire.

L’homme de 24 ans est un ancien de l’école de Sainte-Flore et il salue l’initiative qui incite à développer l’aspect entrepreneurial chez les participants. C’est d’ailleurs dans le cadre de cet exercice qu’il a découvert son penchant pour le domaine des affaires.

Après cette expérience, les élèves effectuent un retour sur leur soirée en classe en compagnie de Mme St-Hilaire. «L’activité peut avoir une certaine influence. Personnellement, ça m’a ouvert les yeux sur le fait que j’aime être maître de mes choix, mais aussi responsable des résultats», affirme Félix-Antoine Matteau.

«Les jeunes font toujours ça comme des pros. Il n’y a eu qu’un seul verre de cassé en sept années. Ils sont carrément meilleurs que mes employés», lance-t-il, à la blague.