Enseigner aux Îles Fidji

Véronique Jean, étudiante en français langue seconde à l’Université Laval, entreprendra au printemps une aventure outremer à l’aide de l’organisme Abroad. C’est dans le cadre de sa deuxième année d’études que la jeune femme de 21 ans de Grand-Mère partira en stage à l’étranger aux îles Fidji pour y enseigner, non pas le français, mais bien… l’anglais, langue seconde aux étudiants du coin.

Vivre un choc culturel

Pourquoi avoir choisi d’enseigner la langue de Shakespeare plutôt que sa langue d’étude ? La principale intéressée indique qu’elle désire comprendre et ressentir ce que les jeunes vivent lors d’un choc culturel comme l’apprentissage d’une nouvelle langue. Véronique devra déployer des efforts lors de son escapade afin de se mettre dans la peau des gens qu’elle aura à côtoyer dans le cadre de son travail. «En plus, je vais participer à un voyage en solo que j’espère depuis longtemps!», ajoute celle qui a décidé de s’envoler pour les îles Fidji deux mois, soit de mai à juillet pour faire découvrir l’anglais aux habitants des Fidji.

Si la destination ne figurait pas au sein des choix de stages à l’étranger de son baccalauréat, l’étudiante mentionne qu’elle a entrepris et préparé par ses propres moyens ce départ dans l’archipel contenant plus de 300 îles avec l’aide de l’organisme Projects Abroad. «Je connais l’essentiel du voyage, mais certaines choses restent à voir», déclare celle qui résidera dans une famille fidjienne ou indienne dans les grandes villes de Suva ou Nadi. Son horaire sera réparti entre enseignement dans une classe multi niveaux, préparation de cours et temps libre pour visiter les attraits de l’endroit.

À la recherche de fonds

Puisque le projet est dispendieux (autour de 6 000$), Véronique sollicite l’aide de la population. «Je me suis fixé un objectif de 7 000$ à atteindre grâce à diverses activités comme la vente de bracelets et de foulards. Je compte aussi obtenir du financement lors de compétitions et spectacles de fin d’année au club de gymnastique GymnaTech à Sainte-Thècle où je suis entraîneure», souligne-t-elle. Une vente de garage est aussi dans les plans de celle qui a amassé un montant de 1 000$ jusqu’à présent.

Outre cette campagne de financement, l’étudiante en enseignement doit songer aux aspects logistiques comme les questions de santé. «J’ai reçu des vaccins pour le tétanos ou encore l’hépatite A et B. Il y a aussi une attention à porter à la dengue – maladie transmise à l’humain par les moustiques -. De plus, je ne pourrai pas boire l’eau du robinet et je devrai m’assurer de masquer mes épaules et mes genoux», énumère à titre d’exemple la jeune femme. Elle souligne que le peuple des Fidji est toutefois reconnu pour son respect et son ouverture envers les étrangers. «Le rapport au temps est aussi différent de la conception qu’on se fait ici. Je suis curieuse de découvrir cela!»

L’île du film «Seul au monde»

En attendant le mois de mai, la jeune femme rêve de visiter les îles d’Amunuca ou Monuriki, où fut tourné le film «Seul au monde» mettant en vedette l’acteur Tom Hanks, ainsi que l’île de Taveuni, un endroit où l’on peut passer d’hier à aujourd’hui ou d’aujourd’hui à demain puisqu’on observe un décalage de 17hrs entre deux points au sol.

Pour donner un coup de pouce à Véronique Jean et apprendre les détails de son aventure aux Fidji, rendez-vous au  http://www.gofundme.com/projetfidji ou encore sur son blogue photo au http://www.projetfidji.weebly.com pour visionner les clichés qu’elle y prendra.