Gare aux excès… et aux régimes!
Côté bouffe, on se prive rarement durant le temps des Fêtes et on peut s’attendre à ce que plusieurs soient tentés d’entreprendre un régime dès le retour au travail.
Mais Hélène Thiffault et Émilie Béland, nutritionniste et kinésiologue, recommandent plutôt d’adopter un mode de vie sain durant toute l’année que d’entamer des régimes à gauche et à droite.
«Les régimes sévères entraînent généralement une baisse du métabolisme et de l’énergie dépensée au repos. Les gens se privent, ça amène de la frustration, ce qui mène souvent à l’abandon dudit régime et on revient à nos anciennes habitudes, avec des excès. Dans cette situation, les gens reprennent souvent plus que leur poids initial. C’est un peu le syndrome du yoyo», explique Mme Thiffault.
«Quand on mange bien, on a l’énergie pour bouger et quand on bouge, on a envie de bien manger. (…) C’est normal de faire quelques excès durant les Fêtes, mais si on combine ça avec des activités physiques après le souper, comme prendre une marche ou patiner, ça permet de garder une bonne routine des habitudes de vie», précise pour sa part Émilie Béland.
Toutes deux recommandent, pour éviter les excès, de ne pas sauter de repas durant la journée.
«Adopter un mode de vie sain, ça ne veut pas dire de cesser toute consommation de chocolat ou de poutine. Ça veut dire de choisir la fréquence à laquelle on mange de ces produits. Et puis, quand ce n’est pas interdit, les gens se sentent moins tentés d’en manger, naturellement», indique Mme Thiffault.
Et pourquoi ne pas profiter des réunions de famille du Nouvel An pour aller prendre une marche en famille avant le décompte de fin d’année? Ou se stationner plus loin si on a à faire un achat au centre commercial ou au centre-ville?
«Quand les gens pensent à des activités physiques, ils pensent au gym et à l’entraînement. Bouger, ça veut aussi dire marcher 15 minutes durant sa pause au bureau ou jouer avec les enfants à l’extérieur une trentaine de minutes, par exemple», ajoute Mme Béland.
Changer les mentalités
Hélène Thiffault et Émilie Béland constatent que si les gens sont plus conscients de leur santé, l’environnement alimentaire n’est pas toujours favorable à de bonnes habitudes.
«On essaie d’amener une certaine réflexion chez les gens. La malbouffe est très accessible et quand on va au dépanneur ou à la pharmacie, il y a du chocolat près des caisses, des boissons gazeuses, etc. On doit travailler fort pour arriver à changer les mentalités», conclut Mme Thiffault.
Quelques conseils…
Hélène Thiffault donne quelques conseils pour éviter les excès au jour de l’An: -Proposer d’apporter une assiette de crudités -Varier les boissons sucrées (boissons gazeuses, cocktails, etc.) avec de l’eau gazéifiée -Ne pas goûter à tous les desserts; faire un choix
Et pour digérer: une belle marche en famille!
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Des exercices à faire au bureau
Le retour au travail ne tardera pas. L’Internaute.com recense quelques exercices discrets que l’on peut faire au bureau. En voici quelques-uns. -Soulever ses jambes jointes verticalement et les positionner parallèlement au sol. Garder la posture entre 5 et 10 secondes en bloquant la respiration, puis les redéposer lentement au sol. Répéter. -Debout. Rentrer le ventre, étirer son corps et se mettre en extension sur la pointe des pieds durant une dizaine de secondes avant de redéposer son pied bien à plat. Répéter l’exercice. -Croiser ses jambes l’une sur l’autre et décrire un cercle avec la pointe du pied droit dans les airs dix fois dans un sens, puis changer de pied. Penser à rentrer le ventre.
Avec ou sans gluten?
Le régime sans gluten a été particulièrement populaire durant l’année, mais les aliments sans gluten aident-ils à maigrir? La réponse est non. En fait, à moins d’obtenir un diagnostic de maladie cœliaque ou de souffrir d’intolérance au gluten, il n’y a pas de raison de supprimer le gluten de son alimentation. Le magazine Protégez-Vous avise que «des études ont montré que les aliments sans gluten étaient moins nutritifs que leur équivalent contenant du gluten, ce qui peut entraîner des carences nutritionnelles (fibres, vitamines et minéraux) ainsi que des risques de surconsommation alimentaire par compensation (sucre, gras, sel)».
Pourquoi parler de son poids?
Les statistiques sont révélatrices: une femme sur cinq affirme que des commentaires sur son poids ont fait en sorte qu’elle se mette au régime et 62% des Québécois disent ressentir une pression de la société pour être mince. C’est pourquoi les organismes ÉquiLibre et ANEB Québec, ainsi que le ministère de la Santé et des Services Sociaux, ont tenu leur deuxième édition de la Semaine «Le poids? Sans commentaire!» en novembre. Le but était de ne pas parler de son poids pendant une semaine.
«Chez certains, ces commentaires ont d’ailleurs fait partie des éléments déclencheurs de leur trouble alimentaire, mentionne Josée Champagne, directrice d’ANEB Québec. On ne sait jamais à quel point un commentaire qui nous semble banal au sujet du poids peut avoir un impact négatif dans la vie d’une personne.»