Horticulture: un travail de moine

Ne devient pas horticulteur qui veut. «Ce travail requiert beaucoup de patience, de la créativité et de minutie», affirme M. Chauvette. De plus, les tâches ne sont pas aussi routinières qu’on pourrait le croire.

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«On se rencontre à chaque automne pour discuter de nouvelles idées et apporter des changements pour que les citoyens ne voient pas le même décorum pendant 30 ans d’affilée», ricane-t-il. D’après lui, chaque horticulteur possède sa propre signature et celle-ci transparaît au sein du secteur dont il s’occupe.

L’un des principaux défis de l’horticulture municipale est de desservir plusieurs secteurs avec une main d’œuvre souvent assez réduite. «Le déplacement gruge aussi beaucoup de temps auprès de mon équipe. Il faut en tenir compte dans les mandats qu’on se donne afin de demeurer réaliste», explique M. Chauvette. La patience serait également une vertu incontournable dans le métier. Le responsable des travaux publics affirme qu’il faut compter près de quatre à cinq ans avant de voir les diverses plantes ou arbres pousser à maturité et ainsi déployer toute leur splendeur.

Rechercher la distinction

L’innovation représente aussi un idéal dans le domaine. «On ne fait pas d’omelettes sans casser d’œufs. Il faut parfois aller de l’avant avec un projet différent, même si on ne connait pas le résultat», déclare M. Chauvette. À cet effet, il mentionne que son équipe et lui se tiennent régulièrement au fait de ce qui se produit ailleurs par le biais de voyages ou par la consultation de revues spécialisées. «Le but n’est pas de copier le concurrent ou alors tenter de pisser plus loin que le voisin. Il importe plus de chercher à créer de façon différente en essayant de se démarquer par le concept ou le choix de matériaux utilisés. Toutefois, il faut toujours penser à long terme en horticulture, car l’éphémère ça n’existe pas dans ce domaine», lance-t-il.

D’après lui, les éléments qui font la signature horticole de Shawinigan sont les superbes fleurs annuelles contenues dans les multiples jardinières de la ville et le souci de la qualité plutôt que la quantité. «Les citoyens sont de plus en plus conscientisés aux nombreux avantages de l’horticulture municipale», avance-t-il. On parle ici de bienfaits sur l’environnement et la santé publique, mais aussi sur l’économie et sur la vie collective et sociale. «Les gens des environs et les touristes sont nombreux à venir à Shawinigan expressément pour profiter de l’environnement et du cachet horticole unique de la ville», conclut M. Chauvette.

Projets horticoles 2012

Totalisant 167 000$, les projets horticoles de l’année 2012 comprennent :

• Les plates-bandes pour les Jeux du Québec

• Le parc Multisport

• La corne d’abondance du boulevard Trudel

• Le Boulevard St-Sacrement

• Réaménagement du kiosque d’information touristique de Grand-Mère

• Retrait des graminées au parc St-Paul

• Remplacement des arbres à la promenade du Capitaine

• Réalisation de la Phase II des aménagements paysagers de l’hôtel de ville

• Décorations de Noël

Équipe

• 5 horticulteurs saisonniers

• 2 étudiants affectés à la lutte aux mauvaises herbes

• 2 étudiants affectés à l’entretien des pistes cyclables

Vue d’ensemble du territoire

• 77 plates-bandes

• Plus d’un kilomètre de haies

• De 2004 à 2011, environ 110 arbres plantés par année