Joël Champetier en quête de cellules souches

SANTÉ. Afin de poursuivre son combat contre un cancer particulièrement vicieux, l’auteur de Saint-Séverin Joël Champetier et sa conjointe, Valérie Bédard, lancent un appel à la population pour obtenir des dons de cellules souches.

Le prolifique auteur de science-fiction et de fantastique a reçu en mai dernier, à l’âge de 56 ans, un diagnostic de leucémie myéloïde aiguë. Il s’agit d’une forme de cancer dont les ravages comprennent des anémies, des hémorragies et des sensibilités aux infections ainsi que des douleurs aux os. On le traite par chimiothérapie et par greffe de cellules souches.

«Le problème, c’est qu’aucun des quatre frères et sœurs de Joël n’est compatible, a indiqué Mme Bédard. Même son frère qui demeure au Costa Rica s’est déplacé pour se faire tester, mais sans succès. Nous étions pas mal découragés. Il y a deux semaines, Héma-Québec a entrepris des recherches dans sa banque de donneurs, mais j’ai décidé en parallèle de lancer un appel à l’aide par les réseaux sociaux.»

Cinq familles

Pour le moment, l’appel se limite aux 18-35 ans. Si la recherche du côté d’Héma-Québec ne donne pas de résultats, l’éventail pourrait être élargi jusqu’aux donneurs âgés de 60 ans.

«Nous avons besoin de donneurs potentiels rattachés aux familles Lafrance de La Corne et des environs, mais aussi de Chaudière-Appalaches et du Bas-Saint-Laurent, a précisé Valérie Bédard. Nous recherchons aussi des Pinel du Bas-Saint-Laurent dont l’ancêtre serait un Pinel dit Lafrance de même que des Harton ou Hartung du Bas-Saint-Laurent. Notre appel à l’aide s’étend aussi aux Champetier et aux Deidier de France et, dans une moindre mesure, du Québec.»

Pas de chirurgie

Les personnes visées par cette requête sont invitées à s’inscrire en ligne au registre des donneurs de cellules souches, au www.hema-quebec.qc.ca. Elles peuvent aussi contacter directement Héma-Québec, au 1-800-565-6635.

La première étape se fait sans douleur et même sans chirurgie. Le donneur reçoit à la maison un ensemble pour un prélèvement de salive. Si son profil génétique correspond à celui du malade et qu’il accepte le don de cellules souches, on lui prélève alors une quantité de sang équivalant à celle d’un don de sang régulier. On en extrait les cellules souches, on les purifie et on les injecte dans le corps du receveur.

«C’est un petit geste, mais qui peut faire beaucoup, a mentionné Mme Bédard. Joël est un gars vaillant et un écrivain et scénariste créatif. Jusqu’à son diagnostic, il prenait de soin de moi, qui vit avec la maladie de Crohn et l’arthrite psoriasique. J’avais prévu de passer ma vie avec lui, alors aidez-nous à y arriver. Et puis, le noir ne me va pas bien du tout.»