La grande aventure des petits desserts

AFFAIRES. La pâtisserie Spatule & Ganache connait une délicieuse expansion depuis son déménagement au centre-ville de Shawinigan. Originaire de Notre-Dame-du-Mont-Carmel, la pâtissière Julie Turcotte compte bien conquérir le Québec avec ses desserts en pots et ses Boul’Cakes.

«C’est une explosion!», laisse-t-elle tomber, bandeau noué sur la tête, le tablier plein de farine. Julie Turcotte ne manque pas de travail depuis que sa boutique-atelier a trouvé pignon sur rue l’automne dernier au centre-ville de Shawinigan, juste devant la Place du marché.

Dans les dernières semaines, la liste des commandes s’allonge de façon exponentielle. Avec ses produits, Spatule & Ganache dessert 26 restaurants, dont huit à Québec et quatre à Montréal, en plus de 11 épiceries. L’entreprise est passée de deux à cinq employés dans la dernière année.

Parmi ses clients, on retrouve tous les restaurants Sushi Taxi de la province et la plupart des IGA et Métro de la Mauricie. Les succursales de la Boucherie Nobert à Trois-Rivières et à Shawinigan agissent quant à elles comme point de dépôt, en plus de sa propre boutique au centre-ville.

Cette année, Julie Turcotte et son associé Éric Morel – franchisé de 30 restaurants Subway, trois Sushi Taxi, et un Thaï Express, souhaitent développer le marché des desserts en pots du côté de Québec.

Réinventer le dessert

«J’ai toujours été attirée par la bouffe. Quand j’étais petite, mon livre de chevet c’était celui du Cercle des fermières», raconte la chef diplômée en pâtisserie, en cuisine ainsi qu’en service de la restauration.  «Je suis gourmande! J’aime le côté artistique, coloré et festif de la pâtisserie», raconte-t-elle.

Exilée à Angers en France pendant une dizaine d’années, Julie Turcotte a notamment perfectionné sa technique avec le réputé maitre pâtissier, glacier et chocolatier français Laurent Petit.

Julie Turcotte avait fondé la pâtisserie L’Angevine en 2009, qu’elle opérait chez elle à Notre-Dame-du-Mont-Carmel. À son retour de France, elle avait envie d’explorer d’autres avenues. «Après avoir fouillé le Web pour voir ce qui se faisait dans le monde, je me suis rendue compte que je voulais développer plus que les desserts français traditionnels, tout en gardant des bases.» Ainsi, le classique gâteau Opéra ou Forêt Noire n’est pas complètement éliminé… mais, il se retrouve sur un bâton ou au sommet d’une tour de desserts. «Toutes les idées sont bonnes!»

Le hit de l’heure, c’est le Boul’Cake, un gâteau en hauteur surmonté de plusieurs pâtisseries et de bonbons. «C’est la folie. Depuis un mois et demi, nous sommes passés de quatre commandes par week-end à plus de quarante commandes.»

À la boutique, les passants s’attardent un peu devant la vitrine avant d’entrer. «Wow!», «ça sent bon!», «on ne se croirait pas à Shawinigan», peut-on y entendre.

«Je crois à 100% au centre-ville de Shawinigan»

Devenir entrepreneure n’était pas nécessairement un rêve de jeunesse pour la pâtissière Julie Turcotte… «Femmes d’affaires, je ne sais pas. Mais je sais où je m’en vais!», explique-t-elle.

Julie Turcotte est fière d’avoir choisi de s’installer au cœur de Shawinigan. «On essaie de donner un petit plus à la 5e Rue.» Si plusieurs dénoncent la quantité de locaux vacants et les fermetures de commerces, elle se dit plutôt optimiste.  «Si on reste dans cette mentalité-là, on ne les remplira jamais les commerces. Les travaux sont finis, la rue est belle. La Place du marché, c’est beau!»