La mérule pleureuse touche une famille de Saint-Adelphe

HABITATION. En septembre, une famille de Saint-Adelphe a appris que leur maison ancestrale, rénovée à grands coups d’amour au fil des ans, était la proie de la mérule pleureuse, un champignon qui s’attaque aux charpentes surnommé le «cancer du bâtiment». La communauté se mobilise maintenant pour les aider à payer les 70 000$ de travaux.

«Nous avons pleuré beaucoup. C’est un choc. Si on avait pu prévoir, on n’aurait pas mis autant de temps et d’argent sur cette maison. Ça fait des années et des années qu’on travaille énormément pour arriver à ce résultat», laisse tomber la copropriétaire Marie-Josée Campeau.

La communauté se mobilise

Pour aider la famille à assumer les coûts de ce genre de travaux qui ne sont pas couverts par les assurances, un proche, Jonathan St-Arnaud, a lancé une campagne de sociofinancement sur le site Go Fund Me.

Déjà, en moins d’une semaine, près de 30 000$ ont été récoltés. Des dons, parfois anonymes, grimpent jusqu’à 2500$ par personne, signe de la solidarité dans la communauté de Saint-Adelphe dans la MRC de Mékinac.

«C’est une grande vague d’amour, nous sommes très touchés par les dons des gens et leur appui», se réjouit Marie-Josée Campeau, qui ne cache pas avoir eu à «piler beaucoup sur son orgueil» pour accepter toute cette aide. «Si on n’avait pu s’en passer on l’aurait fait», exprime celle qui n’aime pas trop être le centre de l’attention.

L’état d’urgence

Le champignon envahit une zone qui touche de la fondation, le premier plancher et les murs extérieurs de leur maison.  

«Puisqu’il se nourrit des parois de bois, qu’il traverse les fondations et qu’il ne cesse de croitre, l’intégrité de la maison est menacée», peut-on lire sur la page de sociofinancement. De plus, les spores affectent la qualité de l’air à l’intérieur de la maison, causant des irritants respiratoires à ses occupants.

La famille a déjà commencé à démolir les fondations ancestrales. Elle devra ensuite décontaminer entièrement le bâtiment par des spécialistes.

Les propriétaires ont fait l’acquisition de la maison en 2002. Depuis, les projets se sont multipliés jusqu’en 2012, où un agrandissement majeur était nécessaire pour la famille qui compte quatre enfants.

Quand le malheur s’acharne…

Comble du malheur, le père de famille Marc-André Denis combat une leucémie depuis deux ans. La famille, qui espérait maintenant avoir un petit répit après tous ces traitements de chimiothérapie, fait maintenant face à un nouveau défi.

«Un jour à la fois, on va s’en sortir!», conclut Marie-Josée Campeau.

Il est possible de faire un don à la famille en suivant le lien suivant: www.gofundme.com/deniscampeau.

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