La piqûre des voyages!

VOYAGE. Il a beau n’avoir que 20 ans, Émile Cossette est déjà un voyageur aguerri. Adepte des autres cultures, le Grand-Mérois ira à la rencontre du peuple du Kirghiztan à l’été, alors qu’il a accepté un poste d’enseignant de langues anglaise et allemande pour cette ville d’Asie centrale.

Mexique, Islande, Italie, Angleterre, Turquie ou Ukraine, ce ne sont que quelques pays qui sont au tableau de chasse d’Émile Cossette. Celui qui a passé l’année 2015 en échange en Autriche est un mordu du dépaysement que lui procure ces séjours à l’étranger.

«Je voyage pour comprendre les autres cultures. J’aime la connexion qui se crée avec un peuple quand tu arrives dans leur environnement», résume le jeune étudiant, les yeux brillants.

Cet été, Émile visait de sortir de sa zone de confort. C’est pourquoi sa destination s’est arrêtée sur le Kirghiztan, un pays nomade de l’Asie centrale. La communauté de ce pays est en voie de développement; les gens vivent surtout dans des yourtes et se promènent encore à cheval, note le jeune homme.

Avec peu de moyen, l’étudiant au DEC/BAC en Marketing espère démontrer à ses amis qu’il est possible de s’adonner aux voyages, sans pour autant se ruiner. Curieux et débrouillard de nature, le voyageur s’est empressé d’offrir ses services en tant qu’enseignant de langues dans une école de la région pour justifier sa soif d’aventure.

«J’ai fait mes démarches sur le web. Quelques semaines plus tard, on me contactait. Il faut que tu te rende disponible», résume simplement celui qui sera ainsi professeur d’anglais et d’allemand à raison de 60 heures par semaine, 7/7. Cependant, Émile est satisfait: «j’ai de bonnes conditions. Je suis logé et nourri, puis on défraye une partie de mon vol».

Sa date de retour? «Je n’en ai pas, cela va dépendre. J’ai pris un aller simple!», lance le jeune homme, un sourire en coin.

La passion des autres cultures

Il faut dire que le désir de découvrir, mais aussi de communiquer, pousse Émile à se donner les moyens de ses ambitions. Je parle six langues (français, anglais, espagnol, allemand, russe et serbo-croate). «J’ai comme objectif d’atteindre la maîtrise de 10 langues d’ici mes 25 ans», lance celui qui espère devenir entrepreneur.

Le Grand-Mérois apprécie de découvrir le monde: un pays à la fois, une langue à la fois. Pourtant, aucun talent hors du commun «Apprendre deux, trois langues: c’est plate. Ensuite, tout devient cependant facile», admet-il.

Un petit côté insatiable? Peut-être. Cependant, le monde est vaste et l’enthousiasme du jeune homme pour ses diverses cultures est débordant. «Lors de mes échanges étudiants, mes collègues étudiaient dans les livres. Mon style à moi, c’était d’aller prendre une bière avec les vieux loups du village et de parler leur dialecte pendant quatre heures. C’est comme ça que je me développe!»

Découvrir, rencontrer des gens et vivre des expériences. Si Émile Cossette croit à l’éducation conventionnelle, il est aussi un fervent de «l’école de la vie». Pour lui, rien n’est préétabli et il aime se forger sa propre idée de chaque culture qui compose son univers.

«En ayant vécu comme un immigrant dans d’autres pays, on comprend mieux ce que les immigrants d’ici peuvent vivre. Ça change notre vision», résume-t-il.