L’activité «Café avec un policier» pourrait être répétée
SOCIÉTÉ. Bien qu’il n’y avait pas foule pour l’activité «Café avec un policier» qui s’est déroulée mardi matin dernier au Filozen café du secteur Grand-Mère, la coordonnatrice locale en police communautaire, l’agente Joëlle St-Jean compte répéter l’expérience dans d’autres secteurs de Shawinigan.
M. Jean-Louis Poliquin a dérogé à ses habitudes le temps d’un matin en prenant son café au Filozen plutôt que dans une chaîne de restauration rapide. «Je voulais entendre le message des policiers, mais je voulais aussi signifier qu’il est dangereux pour un piéton de circuler sur le pont de Grand-Mère. Il faudrait ajouter des pancartes pour dire aux piétons qu’ils doivent voir les véhicules qui arrivent à contresens.»
Sur place, quelques personnes derrière un écran d’ordinateur tandis que l’agente Joëlle St-Jean prend le temps de discuter avec eux. Mme St-Jean, qui est sur la patrouille depuis 12 ans, remplace temporairement Francis Trudel. Elle est accompagnée par l’agent Olivier Moisan.
«L’objectif de ce travail est d’établir des liens avec la communauté. D’être aussi présent sur des comités traitant de la santé, de l’éducation, la sécurité routière… Je suis sur plusieurs comités alors je connais ce qui se passe dans le milieu. Tout ça dans le but de créer des liens pour rapprocher la population des policiers. Ensuite, je peux orienter les patrouilleurs en lien avec ce qui ressort de ces comités. Je n’avais pas tellement d’attente avec cette activité, et je savais qu’il n’y aurait pas autant de gens que si on était allé dans un McDonald’s ou un Tim Horton’s», explique l’agente St-Jean.
Pour cette dernière, il s’agit d’une continuité avec sa façon d’agir sur la patrouille. «C’est quelque chose que j’aime à être près des gens, et je tente autant que possible d’aller vers les gens lorsque je suis en patrouille, et ne pas s’arrêter seulement aux appels que nous recevons. Mais lorsqu’il y a un flot d’appels importants, c’est difficile de pouvoir le faire et d’aller vers les gens.»
Deux personnes très intéressées par l’activité se sont déplacées : les conseillers municipaux Nancy Déziel et Martin Asselin. «On était présent Martin et moi pour soutenir cette initiative. C’est toujours bon de voir que les policiers se rapprochent de la population. Et pour notre travail, on reçoit une foule de messages des citoyens, par exemple les endroits où il y a des excès de vitesse ou de l’itinérance. J’étais curieuse aussi de voir les problématiques soulevées par les gens qui étaient ici. Oui il y a les interventions des policiers, mais la règlementation de la Ville doit aussi être adaptée aux problématiques. Il n’y avait pas beaucoup de gens pour cette première, mais j’aimerais que ce soit reproduit et que les gens s’approprient l’activité», commente Nancy Déziel.
Mme St-Jean indique que les deux conseillers ont voulu en savoir plus sur les règles pour la légalisation du cannabis, en lien avec le règlement municipal qui a été adopté en octobre dernier.