L’Association du lac des Piles veut une politique musclée
L’Association des résidents du Lac-des-Piles applaudit la volonté de la Ville de Shawinigan de se doter d’une politique de gestion de l’eau mais demande à ce qu’elle se donne les moyens de l’appliquer.
Parmi les vingt et-un organismes, citoyens et associations de riverains qui ont participé mercredi dernier à la consultation publique sur cette question, le mémoire de l’Association était particulièrement attendu, étant donné que les riverains qu’elle représente habitent en bordure de l’une des deux sources d’eau potable de la Ville.
«Il faut que ça change, indique Maryse Gervais, présidente de l’association. Présentement, la Ville est toujours en mode réaction plutôt que d’être proactive. Elle ne réagit que lorsqu’il y a une infraction commise.»
Mme Gervais ne trouve pas normal par exemple que ce soit les riverains, ou l’association elle-même quelquefois, qui doivent appeler la Ville afin qu’elle procède à certaines vérifications sur des cas potentiellement litigieux.
Ce fut le cas récemment d’un entrepreneur qui a amorcé des travaux majeurs, sans même avoir de permis de la Ville. En bordure du lac, sur le chemin Laperrière, on peut aujourd’hui apercevoir des travaux d’enrochement qui ont sans doute nécessité plusieurs transports de camions lourds chargés de pierres. Alertée par des riverains, la Ville a ordonné à l’entrepreneur de cesser tout travaux et mandaté la firme Synergis de préparer un rapport sur la situation.
Un cas extrême note Maryse Gervais mais pas isolé. L’Association parle dans son mémoire d’imposer par exemple des barrières à sédiments lors de travaux en bordure d’une rive. La Ville doit également se préoccuper de tout ce qui se passe en amont du lac, c’est-à-dire dans ce qu’on appelle désormais le bassin versant.
«Actuellement, les fonctionnaires donnent l’information au propriétaire qui va chercher son permis mais je crois que l’entrepreneur qui effectue les travaux devrait aussi être informé », tranche Maryse Gervais.