Les messes accessibles malgré le contexte

Retrouvez ici: Horaire des messes de Noël et du Jour de l’an

Le prêtre de la Paroisse Notre Dame de la Joie Jacques Casaubon aura un temps des Fêtes un peu différent cette année. En raison de la restriction de 25 personnes maximum pour assister aux messes, il lance le message aux fidèles de réserver leur place dans l’une des cinq églises de la paroisse. Quoiqu’il existe d’autres alternatives cette année.

Il faut savoir que les messes présentées à l’église St-Sauveur du secteur Shawinigan-Sud sont diffusées en direct sur les ondes de la radio pastorale au 88,9 FM depuis plusieurs années, et que les gens peuvent l’entendre dans un rayon de 10 km. «En mars dernier, la radio ne fonctionnait plus. La veille de l’annonce du grand confinement annoncé par le gouvernement, un technicien est venu réparer notre antenne. Le lendemain, le confinement est annoncé avec toutes les fermetures, dont les églises. Alors, ç’a été une belle coïncidence puisqu’on pouvait diffuser nos messes à la radio.»

«Les gens pourront suivre sur Facebook, suivre à la radio, ou se faire une célébration à la maison avec les prières qu’on suggère»

-Jacques Casaubon

Puis, un technicien qui travaille pour la paroisse depuis plus de 30 ans a eu l’idée de créer une page Facebook pour l’église St-Sauveur afin de diffuser en direct les messes chaque jour sur la plate-forme de réseau social.

«Sur la page Facebook, toutes nos célébrations sont là depuis le mois de mars, exprime M. Casaubon avec un large sourire. Les gens peuvent nous écouter en direct, ou la reprendre quand ils le peuvent. Alors, on n’a pas arrêté de donner le service aux gens même quand il n’y avait pas personne dans l’église. On pouvait parfois avoir 150 à 200 personnes qui suivaient une célébration. Ça nous a permis de garder contact. C’est bien parce que c’est disponible partout dans le monde. J’ai un ami au Japon et parfois il me donne des nouvelles comme quoi il a été attentif pour une de nos célébrations. Je me dis que c’est un cadeau du ciel!»

Pour le curé, ce volet de la technologie est une bénédiction. «Je me dis qu’on peut aller dans toutes les familles qui le veulent et qui désirent prier avec nous. Il y a moins de monde dans nos églises, mais c’est une façon de sortir de nos églises. On peut être chez eux, et s’ils veulent réagir, ils peuvent nous laisser un commentaire. Je ne me serais jamais attendu à vivre ça un jour! La réponse est positive.»

Bien entendu, à ses yeux, rien ne se compare à une église bondée pour la messe de minuit. «C’est certain qu’on aimerait mieux ne pas se limiter à 25 personnes, on est limité avec l’espace qu’on a. On trouve ça triste de ne pas avoir la possibilité d’avoir un pourcentage selon l’espace. Mais il faut respecter les règles comme partout. On est tous pris avec les mêmes consignes. On prend ce qu’il nous donne.»

Toutefois, le sous-sol de l’église St-Sauveur a été aménagé pour projeter les célébrations, et ainsi pouvoir accueillir 25 autres personnes en plus.

«À Noël, d’habitude les églises sont pleines. Pour les familles qui ne pourront pas venir, on a fait préparer un napperon pour faire une célébration de Noël en famille. Les gens pourront suivre sur Facebook, suivre à la radio, ou se faire une célébration à la maison avec les prières qu’on suggère. Des textes de Noël, des idées de partage, la bénédiction familiale… mais ça reste simple. C’est l’activité supplémentaire qu’on propose. Ceux qui veulent avoir des napperons, nous en avons de disponibles. Ça peut donner la chance à tout le monde d’être un peu missionnaire, et c’est la première fois qu’on met ça de l’avant.»